Son production marocaine à la fin du XIXème siècle est l’une des plus importantes de son temps. L’explorateur français Charles de Foucauld n’est pas seulement reconnu pour son esprit d’aventure. L’Eglise voit aujourd’hui en lui un personnage sacré, qui mérite une canonisation. Une dépêche AFP vient de confirmer que le pape François a «autorisé la publication de huit décrets reconnaissant plusieurs miracles et martyres». En 2005 déjà, il avait été béatifié par Benoît XVI qui reconnaissait en lui «une invitation à aspirer la fraternité universelle». Le processus finira donc logiquement par une prochaine canonisation qui, dans le catholicisme, est une affirmation que la personne défunte repose au Paradis auprès de Dieu. Si de Foucauld est aujourd’hui considéré comme l’égal d’un Saint, c’est parce que son parcours spirituel est tortueux et complexe. En 1875, alors qu’il est encore adolescent, il est un «piètre étudiant» dont il dira plus tard être «tout égoïsme, tout vanité, tout impiété, tout désir du mal, j’étais comme affolé». Son incroyable voyage au Maroc qui début en 1882 sera pour lui une révélation spirituelle. Déguisé en juif, l’explorateur raconte : «Je me donnais pour israélite. Durant mon voyage, mon costume fut celui des juifs marocains, ma religion la leur, mon nom le rabbin Joseph. Je priais et je chantais à la synagogue, les parents me suppliaient de bénir leurs enfants». A son retour, il se consacre à une existence de foi et d’évangélisation. Il s’invite d’abord chez les moines Trappistes en Syrie, en Palestine, puis en ermite au milieu des Touaregs dans le Sahara algérien au début du XXème siècle. C’est dans cette région qu’il meurt assassiné en 1916. L’Eglise voit désormais en lui un martyr.
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