L’ancien historiographe du royaume revient sur la critique de son dernier essai, publiée dans le dernier numéro de Zamane.
Un livre n’est pas seulement la confection par écrit d’idées ou d’impressions, mais suppose la relation virtuelle, par-delà le temps et l’espace, entre l’écrivain et le lecteur. Il ne faut pas s’en cacher, la grande rétribution que peut espérer un écrivain est que ses idées trouvent un écho, et je ne peux que me réjouir de la lecture qui a été faite de mon livre Occident, est-ce le crépuscule ? par M. Mustapha Bencheikh. Je partais d’un constat, peu perceptible au moment où j’avais écrit mon livre, il y a de cela deux ans, dans sa version arabe, d’une crise structurelle de l’Occident qui se profilait à l’horizon et qui finirait, comme une vague de fond, par déferler sur nos sociétés. Je sentais que les techniques de gestion, reprises ou inspirées, finiraient par s’essouffler devant les questions de fond qui traversent nos sociétés. Je voyais autour de moi que beaucoup de ceux qui sont dans la sphère de la décision ont su gérer leur carrière par le haut, sans une connaissance viscérale de la réalité qu’on acquiert sur le terrain. La chose publique, me disais-je, est une médecine B, et on ne peut l’appréhender par la physionomie seulement. On ne peut faire l’économie de l’anatomie.
Par la rédaction
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