C’est en France, plus précisément à Marseille, dans la fameuse enceinte de la Mosson, que le Maroc a livré son match le plus abouti en Coupe du Monde, avec un nul (2-2) face à la Norvège, alors présentée comme l’épouvantail de la compétition. Un nul qui aurait pu, et du, être une victoire sans les boulettes du malheureux gardien «en survêt», Driss Benzekri…
L’année 1998 commence bien. En février, les Lions de l’Atlas présentent un visage plutôt séduisant à la CAN du Burkina Faso et passent le premier tour, ce qui ne leur était plus arrivé depuis dix ans (1988, lors de la seule CAN organisée au Maroc). Mustapha Hadji marque le plus beau but du tournoi, avec un retourné spectaculaire contre l’Egypte. Et l’élimination en quarts par l’Afrique du Sud est considérée comme un accident de parcours, rien de plus. Parce que les Marocains développent un football chatoyant, offensif, avec aux commandes un entraîneur qui aime le jeu (Henri Michel) et sur le terrain une colonne vertébrale bien rodée : Hadji, Chippo, Naybet, etc.
Même si le Maroc ne gagne rien cette année-là, en dehors d’une récompense individuelle pour Mustapha Hadji qui devient le quatrième Ballon d’or marocain (et dernier en date, après Ahmed Faras, Mohamed Timoumi et Baddou Zaki, les seuls à avoir gagné le plus grand trophée individuel en Afrique), c’est pourtant en 1998 que les Lions de l’Atlas atteignent la meilleure place au classement FIFA de leur histoire. Ils intègrent le top ten mondial et deviennent dixièmes, ensuite treizièmes. Du jamais vu par le passé, jamais égalé depuis. En plus de dérouler un football conquérant, ils enchaînent les bons résultats. La campagne de qualification pour France 98 les a vus écarter, le plus logiquement du monde, un adversaire redoutable comme le Ghana. Avant d’enchaîner une préparation prometteuse.
Par Karim Boukhari
Lire la suite de l’article dans Zamane N°144