Les statues millénaires du Musée national d’Irak détruites en février par Daech sont-elles des originales ou de simples répliques ? Le premier ministre irakien Haïder al-Abadi laisse entendre que là n’est pas la question prioritaire. L’important est de prouver à tous les esprits destructeurs que le pays revendique bien son Histoire de « berceau de la civilisation ». C’est dans cette logique que le musée national à Bagdad a réouvert ses portes dimanche, après douze ans de fermeture au lendemain de la sortie de vidéos où des membres de Daech réduisent en miettes les pièces du musée. Celles-ci remonteraient à quelque 7 000 ans. Le prix d’entrée est fixé à 1 euro pour inciter les visiteurs à se rendre au lieu, malgré les risques qui ne semblent plus faire reculer la population. Pour rappel, le musée national d’Irak est déserté depuis l’offensive américaine de 2003. Deux tiers des richesses de la Mésopotamie qu’il conservait ont disparu. Certaines pièces ont été retrouvées sur le marché de trafic d’objets d’art en Jordanie, tandis que d’autres seraient gardées par des familles de soldats américains.
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