Alors qu’un nouveau rapport de l’ONU concernant le dossier du Sahara est attendu fin avril, onze fonctionnaires, militaires et policiers marocains sont inculpés par la justice espagnole.
Le juge de l’Audience Nationale Espagnole, Pablo Ruz, a proposé jeudi dernier le renvoi des présumés pour des actes commis entre 1975 et 1991, dans la région du Sahara. Pablo Ruz estime qu’il « existe des indices rationnels » pour entamer des poursuites pour « génocide », « assassinats », « détentions arbitraires » et « actes de torture ». L’arrêt rendu par le juge et consulté par l’AFP précise que « depuis novembre 1975 (…) et jusqu’en 1991, la population civile a fait l’objet d’attaques systématiques et généralisées de la part des forces militaires et policières marocaines ». Parmi les victimes dont les ONG plaignantes citent les cas, quelques unes ont la nationalité espagnole. Samedi dernier, le ministère marocain des Affaires étrangères a réagi dans un communiqué, où il évoque « une nouvelle tentative d’exhumer un dossier ancien, après celle de 2007, qui s’est révélée vaine et truffée d’erreurs factuelles graves ». Le ministère rappelle à ce propos « les semblants de « corrections » apportées depuis », pour fustiger « le manque de crédibilité de la démarche ». Les conclusions de Pablo Ruz constituent une suite de l’enquête ouverte en 2007 par le juge Baltasar Garzon. Cet épisode pourrait être le prélude à une période de tensions diplomatiques entre le Maroc et son voisin du nord.
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