Après douze années de silence, l’ancien Premier ministre du gouvernement d’Alternance (1998 – 2002) Abderrahmane Youssoufi vient d’accorder un entretien exclusif au quotidien arabophone Al Arabi Al Jadeed, basé à Londres. Dans cet entretien, mis en ligne samedi dernier sur le site du quotidien et que Youssoufi considère comme « le premier et le dernier » depuis son retrait de la scène politique, l’ancien Premier ministre revient sur la situation au Maghreb et au Moyen-Orient, quatre ans après le début du Printemps arabe. L’ancien premier secrétaire de l’USFP dit être « secoué par les vents du printemps arabe, mais pas du tout surpris ». Il explique également avoir deviné « depuis longtemps » que « les peuples arabes se réveilleront pour prendre leur destin en main ». Outre son soutien exprimé à l’opposition syrienne contre Bachar Al-Assad, Youssoufi a également abordé les relations entre le Maroc et l’Algérie dans le contexte actuel. En insistant sur le fait que les deux pays gagneraient à rouvrir leurs frontières communes, Abderrahmane Youssoufi rappelle qu’« il est regrettable de constater qu’aujourd’hui, nous construisons des rapprochements avec les pays africains et l’Union européenne, alors que les relations maghrébines sont gelées ». Quant à la première quinzaine de règne de Mohammed VI, l’ex-Premier ministre déclare que son « opinion sur le roi n’a pas changé et qu’ [il n’a] pas été déçu ». Youssoufi précise que « le nouveau roi a été à la hauteur des attentes des jeunes marocains et a su comprendre leurs préoccupations et leurs problèmes ».
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