Le personnage de Rodolfo Gil Benumeya est la parfaite illustration de l’homme qui peut en cacher un autre. Arrivé au Maroc en 1925, il tissera des liens avec des nationalistes et dignitaires du pays qui lui « fourniront » une mine de renseignements à vendre…
Il y a une vingtaine d’années, lors d’un séjour aux « Archivo general de la administracion » (AGA), situés dans la ville d’Alcala de Henares, près de Madrid, et où le gouvernement espagnol entrepose toutes les archives du Protectorat espagnol au Maroc (1913-1956), nous avons fait une surprenante et désolante découverte : un document concernant un personnage mythique ayant gravité autour du nationalisme marocain et de certains mouvements panarabes et panislamiques. L’homme, Rodolfo Gil Torres Benumeya, était un ami de la première heure des premiers nationalistes, dont Abdeslam Bennouna, Abdelkhalek Torres, Mohamed Ben El Hassan Ouazzani, Ahmed Balafrej, Mohamed El Fassi, Mohamed Mekki Naciri et d’autres activistes pro-indépendance, connus ou inconnus, qui le considéraient tous comme un ami des Marocains.
Par Adnan Sebti
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