Dans notre beau royaume, les successions pacifiques sont l’exception. Notre Histoire regorge de sultans morts au combat.
Idris 1er : La jalousie du calife
Le premier émir du Maroc musulman est bien mort assassiné. Dissident chiite zaidite fuyant les Abbassides, il est venu trouver refuge au nord du Maroc. En 788, il s’installe à Walili, l’antique cité de Volubilis et rallie à lui plusieurs tribus berbères. Il étend son influence jusqu’à Tlemcen à l’est, et jusqu’à Salé à l’ouest, mais finit par s’attirer l’attention de Haroun Al Rachid qui le fait empoisonner en 791 par un chiite zaidite de la garde sultanienne que le calife a réussi à soudoyer.
Idris II : Pépin tueur
Idris II meurt en 828 dans des circonstances pour le moins étonnantes : il est en train de manger une grappe de raisin quand un grain reste coincé dans sa gorge ; or, raconte le géographe andalou Al Bakri, «ne pouvant s’en débarrasser, il demeura la bouche ouverte, bavant et écumant jusqu’à ce que la mort survint».
Abdelmalek : Un mort victorieux
Le nom du sultan Abdelmalek reste attaché à la bataille des Trois Rois qui le met aux prises avec son neveu Al Moutawakil, dépossédé du trône quelques années auparavant, et allié pour l’occasion au roi Sébastien, fraichement débarqué du Portugal. Le 4 août 1578, ce sont ainsi pas moins de trois rois qui périssent sur les berges de l’oued Al Makhazine dans les environs de Ksar Al Kabir. Abdelmalek meurt de maladie aux premières heures de la bataille, Al Moutawakil succombe en tentant de s’enfuir, tandis que Sébastien tombe sous le feu de l’ennemi. C’est finalement Ahmed Al Mansour, frère d’Abdelmalek qui tirera tout le bénéfice de la victoire.
Al Nasir : Empoisonné par une concubine
De retour à Marrakech après la cuisante défaite de Las Navas de Tolosa en Andalousie, on raconte que le sultan Al Nasir s’enferma dans son palais où il s’adonna aux plaisirs, s’enivrant jour et nuit jusqu’à sa mort à la fin 1213, âgé d’une trentaine d’années. Selon Ibn Abi Zar’, il fut certainement empoisonné par ses ministres qu’il avait lui-même l’intention de tuer, mais qui le devancèrent en le faisant empoisonner par l’une de ses concubines.
Par la rédaction
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Salam,
Mon nom de famille est Bouhassoun et je viens de Nedroma, connaissez-vous d’où viennent les Bouhassoun de Tlemcen ? Merci