C’est l’un des chantiers sociaux les plus importants du règne de Mohammed VI. Comme son nom l’indique, ce programme vise l’éradication des bidonvilles dans le royaume. Le coup d’envoi donné ce 24 juillet 2004 sonne alors comme une priorité nationale. Le roi, initiateur de ce chantier, explique sa vision dans un discours en décembre 2006 : «Ce que nous visons, en définitive, ce n’est pas uniquement d’avoir des villes sans bidonvilles, ni d’y substituer des blocs de béton sans âme, réfractaires à toute sociabilité. Nous entendons, plutôt, ériger nos cités en espaces propices à la vie en bonne intelligence, dans la convivialité et la dignité, et en faire des pôles d’investissement et de production, et des agglomérations attachées à leur spécificité et à l’originalité de leur cachet». Depuis, si des milliers de personnes ont pu en profiter, certains promoteurs chargés de la conception de nouveaux logements sociaux sont dans le viseur de ceux qui dénoncent une démarche rentière, avec peu d’égard à l’encontre des populations relogées. «Villes sans bidonvilles» est un programme symbolique pour le Maroc puisque le terme, devenu universelle aujourd’hui, trouve son origine dans le royaume sous Protectorat.
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