La perle bleue est décidément une cité à part. Une singularité que Chefchaouen cultive depuis sa fondation en 1480 par des morisques d’Al Andalus. L’actualité du moment concerne évidemment l’épidémie de coronavirus. La ville des Jbalas du nord serait en effet l’une des rares à être complètement épargnées par le virus, d’après le décompte réalisé et publié par la MAP aujourd’hui 13 avril. Une prouesse qui encourage les autorités locales à engager une campagne de sensibilisation nommée «Chefchaouen, zéro coronavirus». Cette résistance est en partie due à la situation géographique de la ville, perchée sur les hauteurs des premiers reliefs du Rif, et à l’arrêt de l’activité touristique. Elle n’est pas sans rappeler l’imperméabilité historique de la ville. Elle n’a été visitée la première fois par un européen (l’explorateur français Charles de Foucauld) qu’en 1883 et a su résister à plusieurs sièges. Bâtie comme une forteresse, Chefchaouen parvient encore à remplir cette fonction, même quand l’ennemi est invisible.
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