Tous les cinéphiles se posaient la question de savoir était donc passée la cinémathèque marocaine. Cet espoir censé sauvegarder la mémoire du cinéma au Maroc avait connu une première vie, dans les années 1990, avec le regretté Abdellah Bayahia, cadre du CCM (centre cinématographique marocain). Après quelques années de fonctionnement, la structure est rentrée, incompréhensiblement, dans une longue phase d’hibernation. Cette anomalie vient enfin d’être réparée. Sous la direction de la réalisatrice Narjiss Nejjar, la Cinémathèque renait donc de ses cendres. Son ambition est grande, et le chantier lui-même est immense. Il s’agit de restaurer et de rendre accessible un patrimoine vieux de plus d’un siècle et dont de nombreuses pièces (notamment les films rares tournés au Maroc, mais aussi de nombreux documents filmiques 100 % marocains) étaient perdues ou en mauvais état. Une très belle nouvelle, assurément, pour le cinéma et, plus encore, pour la mémoire de ce pays.
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