Israël et son allié-protecteur américain sont passés à la vitesse supérieure, sur le terrain du Proche et Moyen. Une escalade qui a sidéré le monde et que le Maroc a suivi, à raison, avec beaucoup de réserve et de prudence…
Le temps s’est soudainement accéléré dans le Proche et Moyen Orient. Il y a encore quelques semaines, et alors qu’Israël continuait de pilonner les territoires palestiniens, l’attention était centrée sur la «Marche vers Gaza», une caravane formée de diverses personnalités censée apporter paix et réconfort, même relatif et symbolique, aux Palestiniens. Seulement voilà : sous la pression israélienne, et devant le blocage des autorités égyptiennes, la caravane n’a jamais atteint sa destination. Sans transition, Israël, ensuite les états-Unis, ont lancé une série d’attaques dites ciblées, contre l’Iran, dans le but déclaré de mettre fin à son programme nucléaire. Du 13 au 24 juin, le monde a ainsi assisté, sidéré, à une guerre à laquelle le président américain a finalement donné le nom de «guerre des 12 jours», après avoir décidé lui-même de la date (et de l’heure) du cessez-le-feu. Le tout sans aucune concertation avec les Nations-Unies. Devant cet épisode aussi violent qu’inattendu, dont personne n’est en mesure de prévoir la suite, ni les retombées, les autorités marocaines ont observé une certaine réserve, qui s’apparente à une prudence diplomatique. En dehors, bien entendu, d’un communiqué condamnant les frappes iraniennes qui ont ciblé une base américaine près de Doha, au Qatar. Un épisode qui, d’ailleurs, est curieusement survenu quelques heures à peine avant la proclamation du cessez-le-feu….