Les villes de Fnideq et Sebta ont été, durant tout le mois de septembre, le théâtre d’une pression migratoire sans précédent.
Le 15 septembre, quelque 3.000 personnes avaient tenté d’entrer illégalement à Sebta après des appels de « hrig » sur les réseaux sociaux. Ces migrants, dont beaucoup de mineurs en majorité marocains, se sont dirigés dans l’après-midi vers le poste-frontière de la ville marocaine de Fnideq, voisine de Sebta, avant d’être éloignés par les pouvoirs publics. Des heurts ont même éclaté entre les candidats et les forces de l’ordre. Cette vague migratoire n’est pas spontanée. Des appels à forcer le passage avaient été massivement relayés sur TikTok, Instagram et Facebook, plusieurs jours durant. Interpellé à ce sujet, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a précisé que «152 personnes ont été interpellées pour leur implication présumée dans la fabrication et la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux incitant à l’organisation d’opérations collectives d’immigration illégale». Les groupes parlementaires de la majorité à la Chambre des représentants ont adressé une demande à la présidence de la Chambre, afin de convoquer une réunion pour débattre des derniers incidents en lien avec l’immigration illégale enregistrés au niveau de la ville de Fnideq. Quatre ministres étaient conviés à cette réunion: Younes Sekkouri, Aawatif Hayar, Chakib Benmoussa et Mehdi Bensaïd.