Les cars de la CTM sillonnent le pays depuis près d’un siècle. Pendant des décennies, l’entreprise a parcouru un chemin semé d’embûches, mais a toujours su redresser la barre vers la réussite.
Même s’il a quitté la Compagnie de transport au Maroc (CTM) depuis des années, Charles, un ex-chauffeur de l’entreprise aujourd’hui à la retraite ne peut s’empêcher d’être un brin nostalgique. Les visites qu’il rend régulièrement à la gare routière lui permettent de garder le lien avec les employés et avec la vieille dame des transports, dont il traque l’actualité pour la retranscrire sur le forum Internet qu’il anime. Charles pourrait vous le dire : la CTM a résisté contre vents et marées aux mutations de son environnement, durant près d’un siècle.
Tout commence il y a près de 100 ans. En 1912, le sultan Moulay Abdelhafid passe trois semaines à Vichy (France). Epinat, le propriétaire de nombreuses sociétés de transport, est alors mandaté par le pouvoir français pour assurer les déplacements du sultan dans l’Hexagone. Lyautey, qui a vent de la nouvelle, s’empresse de proposer à Epinat de s’installer au Maroc. L’offre est alléchante : dans ce pays, de nombreux chantiers sont prévus dans les années qui suivent l’établissement du protectorat. Epinat prend donc la route, direction le Maroc, pour tâter le pouls du marché.
Par Meryem Belfkih
La suite de l’article dans zamane N°1