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La Rédaction par La Rédaction
29 janvier 2019
dans LE MAG, SPORT
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Après l’édition de 2012, la Guinée équatoriale accueille à nouveau la Coupe d’Afrique des Nations qui se tient jusqu’au 8 février 2015 dans quatre stades du pays. Retour historique sur cet évènement footballistique devenu un « mondial de l’Afrique ».

C’est loin de ses terres que le football africain voit le jour, le 7 juin 1956, dans une petite chambre de l’hôtel Avenida, au centre de la capitale portugaise, Lisbonne. Ce jour là, trois Egyptiens, trois Soudanais et un Sud-Africain, qui représentent leurs pays respectifs au troisième congrès de la Fédération internationale de football (FIFA), décident de créer une instance dirigeante du football continental, ainsi qu’une compétition régulière au niveau des équipes nationales. Le lendemain, les sept pères fondateurs du football du continent noir se donnent rendez-vous à Khartoum, au Soudan, au début de l’année suivante, pour signer l’acte de naissance de ce qui deviendra la Confédération africaine de football (CAF).

Le Nil, berceau du football africain
L’idée est simple et ambitieuse, mais le projet reste difficile à réaliser. En cette dernière moitié de la décennie 1950, peu de pays africains peuvent se payer le luxe de posséder des sélections nationales de football. Le Maroc et la Tunisie viennent tout juste de rejoindre le club très fermé des pays africains indépendants. L’Algérie est plongée en pleine guerre d’indépendance et le processus de décolonisation en Afrique subsaharienne s’annonce long et périlleux. Le nombre de pays pouvant suivre ce début d’aventure footballistique africaine est donc limité. Pourtant, les initiateurs du projet de la CAF ne se découragent pas et, comme promis, ils se réunissent à Khartoum le 8 février 1957 pour la première session de l’assemblée constituante de la CAF. C’est là que les règlements de la Coupe d’Afrique des nations sont établis. Peu importe le nombre de pays pouvant participer à la première CAN, puisque pour la première édition de la Copa America en 1916, ils n’étaient que quatre, à savoir le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Chili. Même scénario en 1956 en Asie : la première édition continentale a aussi vu la participation de quatre pays (Corée du Sud, Israël, Sud-Vietnam et Hong Kong). C’est sur ces deux modèles, donc, que l’Egypte, le Soudan, l’Ethiopie et l’Afrique du Sud vont se disputer le titre de premier champion de la Coupe d’Afrique des nations. L’enjeu est le trophée Abdelaziz Abdallah Salem – du nom du premier président de la CAF – qui a été ciselé chez un artisan du souk Khan Alkhalili, au Caire. Le 10 février, deux jours donc après l’assemblée constituante, le tout nouveau stade de Khartoum accueille la rencontre entre l’Egypte et le Soudan, donnant ainsi le coup d’envoi de la première édition de la CAN. Malgré leur combativité, les Soudanais s’inclinent par deux buts à un, face à une sélection égyptienne expérimentée et très sûre de ses moyens. Pour la deuxième demi-finale, le match est annulé après le forfait de l’Afrique du Sud, qui n’a pas pu aligner une équipe multiraciale vu ses lois de l’apartheid. L’Ethiopie se retrouve donc en finale face aux Pharaons. Ces derniers ont déjà à leur actif une demi-finale disputée aux Jeux olympiques de 1928 à Amsterdam, et une participation à la Coupe du monde de football en 1934. Le 16 février, l’Egypte ne dément pas les pronostics et remporte le titre après une victoire écrasante de quatre buts à zéro. Les Pharaons deviennent ainsi les premiers vainqueurs de cette coupe continentale. Ce qui deviendra, au cours des années suivantes, une véritable spécialité égyptienne. Deux ans plus tard, on reprend les mêmes et on organise la deuxième édition au Caire. La capitale fête alors le premier anniversaire de la République arabe unie, une fusion entre l’Egypte et la Syrie. Cette fois-ci, la formule sera un mini-championnat, au lieu de l’élimination directe adoptée deux ans auparavant à Khartoum. En dépit du faible niveau des arbitres yougoslaves et grecs sollicités pour cette édition, les Egyptiens, emmenés par un certain Mahmoud El Gohari, vont remporter leurs deux matchs face aux Ethiopiens et aux Soudanais, et un deuxième titre africain. L’exaltation et l’ivresse de joie gagnent les rues du Caire et la cote de popularité du président Gamal Abdel Nasser va en profiter. Pour la troisième édition de la CAN, beaucoup de nouveautés sont au rendez-vous, à commencer par la date du tournoi. C’est désormais en 1962, une année paire, que va se disputer le trophée. L’Ethiopie, pays organisateur, et l’Egypte, tenante du titre, ont répondu présents, mais pas le Soudan qui a déclaré forfait. Cette fois, le tournoi se jouera à quatre et deux nouveaux pays vont faire leur entrée dans l’arène du football africain. La Tunisie et l’Ouganda ont gagné leur ticket de participation après avoir triomphé dans la phase de qualifications de plusieurs nations africaines fraîchement indépendantes. C’est d’ailleurs dans cette phase éliminatoire que le Maroc a cherché pour la première fois à se qualifier pour la CAN. Mais le rêve des Lions de l’Atlas s’évapore prématurément quand le Maroc déclare forfait, avant même de disputer le premier match de cette phase qualificative. Arrivés à Addis Abeba, ni les Tunisiens, ni les Ougandais ne parviennent à rivaliser avec les Ethiopiens et les Egyptiens, qui feront un remake de la finale de 1959. Sauf que cette fois-ci, l’Ethiopie est à domicile et l’altitude va jouer des tours aux Pharaons complètement épuisés. Après une séance de prolongations, l’Egypte s’incline sur un score de quatre buts à deux.
Un an plus tard, c’est le Ghana qui organise la compétition, ce qui est une sorte d’hommage rendu à l’ancienne colonie de Gold Coast, premier pays subsaharien à acquérir son indépendance. C’est aussi l’occasion pour le président ghanéen, Kwame Nkrumah, champion du panafricanisme, d’affirmer que le sport est un moyen d’affranchissement des peuples africains. Cette édition, qui est disputée avec six équipes, est remportée par les Black Stars, surnom des Ghanéens qui vont désormais briller dans le ciel du football continental.
Pour la cinquième édition, en 1965, c’est un pays maghrébin qui accueille les grands d’Afrique. La Tunisie, qui pendant l’édition précédente avait terminé avec un match nul et une défaite, va cette fois mettre toutes les chances de son côté. D’autant plus que cette année, l’Egypte a déclaré forfait et a renoncé à faire le voyage en Tunisie après la rupture diplomatique entre les deux pays, suite à des différends entre Bourguiba et Nasser sur la question palestinienne. Même s’ils parviennent en finale, les Tunisiens ne réussissent pas à décrocher le titre, puisque c’est le Ghana qui se succède à lui-même.

Les Lions de l’Atlas entrent en jeu
En 1968, c’est encore l’Ethiopie qui abrite la phase finale de la compétition et, pour la première fois, huit équipes participent au tournoi. Mais c’est une autre nouveauté qui va permettre au Congo Kinshasa de se hisser au rang de champion. Jusque-là, le règlement de la CAN interdisait aux équipes d’aligner des joueurs évoluant à l’étranger. Désormais, un nouvel amendement autorise les sélections africaines à en faire joueur deux. C’est l’occasion que va saisir le nouvel homme fort du Congo Kinshasa, le général Mobutu, pour convoquer en sélection des joueurs évoluant en championnat belge. Mobutu garantit aussi à son équipe les meilleures conditions, allant même jusqu’à lui offrir un stage de quinze jours de préparation au Brésil. Ces mesures s’avèrent payantes et les Léopards du Congo Kinshasa s’attribuent le titre. Cet exploit ne sera pas réitéré pendant l’édition de 1970, organisée au Soudan : le Congo Kinshasa sort par la petite porte après un match nul et deux défaites au premier tour. Le Soudan, quant à lui, réussit enfin à décrocher le titre africain aux dépens du Ghana, lui qui était le seul des trois pionniers de la première édition de 1957 à ne l’avoir encore jamais remporté. Le tournoi s’achève par l’expulsion de l’équipe ghanéenne hors du territoire soudanais, le soir-même de la finale, sous prétexte que les Blacks Stars ont boycotté la cérémonie de remise du trophée.
La huitième édition se joue au Cameroun et c’est l’occasion pour la CAN de fêter ses quinze ans d’existence. Plusieurs nations ont déjà fait leur baptême de feu dans la compétition, mais le Maroc, lui, n’a encore jamais participé à ce rendez-vous africain. Pour cette CAN 1972, les Lions de l’Atlas gagnent enfin leur billet d’entrée, devenant ainsi le 15e pays à faire son apparition à la CAN. Le Maroc, qui a participé deux ans auparavant à sa première Coupe du monde, va être placé dans le groupe B, aux côtés du Soudan et du Zaïre, deux anciens champions d’Afrique, en plus du Congo Brazzaville. Après trois match nuls, les Lions de l’Atlas terminent en deuxième place ex-aequo avec les Congolais. Pour les départager, la CAF procède à un tirage au sort qui élimine les Marocains et propulse le Congo en demi-finale, puis directement vers le sacre africain.
En mars 1974, l’Egypte accueille la compétition dans une étrange ambiance. Le pays vient tout juste de sortir de la guerre d’octobre 1973 contre Israël, ce qui va affecter le nombre de supporters présents dans les stades. Le 12 mars, moins de 500 personnes assistent à la finale qui oppose le Zaïre à la Zambie. Ce match, qui se termine après des prolongations par deux buts partout, est rejoué deux jours plus tard, car la séance des tirs au but n’a pas encore été introduite dans le règlement. A la deuxième confrontation, c’est le Zaïre qui l’emporte. Les Léopards, qui étaient bien partis pour régner sur le football africain pendant cette décennie, vont pourtant voir leurs espoirs brisés. Trois mois plus tard, ils échouent complètement en Coupe du monde face à la Yougoslavie qui leur inflige neuf buts à zéro.
Cette défaite humiliante et historique dans une phase finale de Coupe du monde va jeter des doutes sur le niveau du football africain par rapport aux autres régions de la planète. Et c’est dans ce climat d’incertitude sur l’avenir du football continental que se tient, en 1976, la dixième édition de la CAN, en Ethiopie. Huit équipes ont fait le déplacement dans un pays ravagé par le chaos qui a accompagné la déposition de l’empereur Hailé Sélassié, en septembre 1974. Pour ce tournoi, la CAF a décidé d’adopter au deuxième tour une formule de mini-championnat où se retrouvent quatre équipes : l’Egypte, le Nigeria, la Guinée et le Maroc. Les deux dernières se démarquent des autres et le dernier match oppose les Marocains, qui n’ont besoin que d’un match nul pour remporter le titre, et les Guinéens, en quête d’une victoire pour être sacrés champions. A cinq minutes de la fin du match, le Maroc est dominé et mené au score par un but à zéro. C’est à ce moment-là que Ahmed Makrouh, alias Baba, envoie un tir explosif qui ne laisse aucune chance au gardien guinéen. Au coup de sifflet final, le Maroc est champion pour la première fois. Ahmed Faras, le capitaine de l’équipe, et les siens sont heureux de quitter les hauts plateaux éthiopiens pour retourner à Casablanca, eux qui ont failli perdre la vie quelques jours auparavant, quand un des réacteurs de leur avion a pris feu.

L’Afrique de l’Ouest en force
En 1978, c’est un Ghana plongé dans la crise économique et dirigé par une junte militaire qui accueille la compétition. Le football ghanéen, qui connaît une traversée du désert depuis le coup d’Etat contre Nkrumah, va enfin briser cette malédiction. Le 16 mars, les Blacks Stars s’imposent face aux Ougandais et décrochent le titre pour la troisième fois. Un triplé gagnant qui l’autorise à conserver le trophée Abdelaziz Abdallah Salem. C’est donc une nouvelle récompense, le trophée de l’Unité Africaine, qui sera mise en jeu lors de l’édition 1980, au Nigeria. Les Super Eagles, encouragés par tout un peuple, sont alors décidés à ne pas rater l’occasion de gagner la CAN à domicile. Après un match nul et trois victoires, le Nigeria se retrouve en finale, où il doit affronter l’Algérie. Pendant plus de 90 minutes, les 100 000 supporters entassés au stade de Surulere, à Lagos, ne cessent d’encourager leurs joueurs, tout en se montrant très hostiles envers les Maghrébins. A la fin du match, les aigles nigérians sont sacrés champions d’Afrique, suite à une victoire par trois buts à zéro. Par raccourci, organiser la Coupe d’Afrique à domicile devient donc un moyen de se garantir la victoire ultime. Pour beaucoup de pays du continent, c’est aussi le moyen de faire passer des messages politiques. C’est ce que fera le colonel Mouammar Kadhafi en 1982, lorsque des extraits du fameux Livre Vert seront affichés partout dans le pays, et même au milieu des stades. Côté sportif, c’est le Ghana qui remporte son quatrième titre de champion de la compétition, après un parcours irréprochable et les débuts prometteurs d’un jeune milieu de 17 ans, un certain Abedi Ayew, alias Abedi Pelé.
C’est une autre légende du football africain qui fera remporter à son pays le titre continental en 1984. Le Camerounais Roger Milla et les siens sortent vainqueurs de la 14e édition de la CAN, organisée en Côte d’Ivoire, après une belle victoire contre l’ennemi de toujours, le Nigeria. Ce sacre ne fait que confirmer la bonne prestation des Camerounais lors de la Coupe du monde en 1982. Les Lions indomptables, encore eux, vont parvenir à se qualifier pour la finale de 1986, où ils retrouvent l’Egypte, pays hôte et grande habituée du tournoi. Le Cameroun, malgré son bataillon de joueurs professionnels, ne réussit pourtant pas à faire la différence, ni pendant les 90 minutes de jeu, ni au cours des prolongations. A la séance de tirs au but, ce sont les Pharaons qui l’emportent, s’attribuant ainsi leur troisième titre de la compétition. Ce n’est que partie remise pour le Cameroun, qui ne tarde pas à se racheter dès l’édition suivante, organisée au Maroc après le désistement de la Zambie. Au terme d’une seule victoire et deux matchs nuls au premier tour, puis une demi-finale remportée difficilement face au pays hôte, le Cameroun se retrouve encore une fois face à son voisin nigérian. Le spectacle n’est pas vraiment au rendez-vous lors de cette finale qui ne verra l’inscription que d’un seul petit but par les Camerounais, ce qui illustre la faiblesse technique de tous les matchs de l’année : 23 buts seulement en 16 matchs. Après le Maroc, c’est au tour de l’Algérie d’organiser la CAN en 1990. La situation du pays n’est pas très stable depuis les évènements de Bab El Oued, en octobre 1988, et rien ne semble arrêter la montée irrésistible du Front islamique du salut (FIS) au sein de l’opinion publique. Pour l’Egypte, il est hors de question de participer à ce tournoi pour des raisons de sécurité. Elle finit par envoyer une équipe de réservistes. Malgré ces circonstances, le stade d’Alger ne désemplit pas, surtout quand il s’agit des rencontres de l’équipe nationale. Ils sont plus de 60 000 spectateurs à assister au match d’ouverture Algérie-Nigeria et seront plus de 100 000 à assister à la même affiche en finale. Ce jour-là, Rabah Madjer et ses coéquipiers l’emportent par un but à zéro et décrochent ainsi leur premier titre africain. Pour la CAN 1992, organisée au Sénégal, la Confédération africaine relève le nombre des participants à 12. Après les matchs du premier tour et ceux des quarts de finale, on retrouve quatre pays de l’Afrique de l’Ouest au dernier carré. Plus tard, après une séance de tirs au but, c’est la Côte d’Ivoire qui réussit enfin à remporter le titre, malgré le grand talent déployé par le Nigeria lors de la dernière épreuve du tournoi. D’ailleurs, le Nigeria réaffirmera rapidement sa bonne forme dès l’édition de 1994, organisée en Tunisie. Les Super Eagles ne fournissent pas beaucoup d’efforts pour tracer leur chemin une nouvelle fois en finale, surtout que les autres aigles de la compétition, ceux de Carthage, sont éliminés dès le premier tour. Au dernier match, le Nigeria gagne par deux buts à un, contre une courageuse équipe zambienne qui a dû surmonter la disparition de la quasi-totalité de ses joueurs dans un dramatique crash d’avion un an auparavant.

Le foot se démocratise
En 1996, l’Afrique du Sud remplace le Kenya qui s’est désisté pour organiser la compétition. C’est l’occasion de célébrer le grand retour de l’Afrique du Sud sur la scène du continent noir. Les lois ségrégationnistes ont été abolies au début de la décennie et le pays retrouve enfin l’ambiance des compétitions sportives mondiales et régionales après des années d’absence. Mais, encore une fois, c’est un incident politique qui va gâcher la fête du football, puisque le Nigeria a décidé de ne pas se déplacer à Johannesburg pour défendre son titre, suite aux déclarations de Nelson Mandela condamnant les dérives du régime militaire de Lagos. L’épreuve commence donc avec un pays en moins et le titre sera disputé par 15 équipes. A la fin, ce sont les enfants du pays, les Bafana-Bafana, qui sont sacrés champions d’Afrique après leur victoire en finale contre la Tunisie, une demi-surprise pour un pays versé depuis toujours dans la culture du rugby. Organiser la CAN dans des régions sans grande histoire footballistique est donc devenu la nouvelle stratégie de la Confédération africaine de football pour démocratiser le jeu. C’est dans cette optique que le Burkina Faso organise l’édition de 1998. Cette année-là, quatre des cinq mondialistes sont présents : le Cameroun, le Maroc, la Tunisie et l’Afrique du Sud. Seuls les Bafana-Bafana vont atteindre les derniers tours de la compétition, où ils rencontrent en finale une séduisante équipe égyptienne dirigée par Mahmoud El Gohari, qui deviendra, après la victoire de ses poulains, le premier à remporter la CAN en tant que joueur et entraîneur. Pour la dernière Coupe d’Afrique du XXe siècle, c’est le Zimbabwe qui est désigné pour accueillir l’épreuve. Mais à cause des retards enregistrés sur les chantiers des stades, l’organisation lui est retirée pour être remise à deux pays de l’ouest du continent. Le Ghana et le Nigeria sont donc les premiers à expérimenter une organisation conjointe, avant même l’Euro 2000 (Belgique et Pays-Bas) et la Coupe du monde 2002 (Japon et Corée du Sud). Pour les Nigérians, c’est l’occasion de retrouver la scène africaine après quatre ans d’exclusion suite à leur retrait de l’édition 1996. Le Nigeria parvient à réaliser un joli parcours et rejoint en finale son voisin camerounais. Encore une fois, ce n’est qu’après la fatidique séance de tirs au but que le nom du champion est connu. Ce sera donc le Cameroun et son jeune talent, Samuel Eto’o, qui décrochent le trophée de la CAF pour la troisième fois et obtiennent le privilège de le garder définitivement. Lors de la CAN 2002, au Mali, les Lions indomptables affirment leur hégémonie sur le continent. Le Cameroun s’offre même le luxe d’atteindre la finale avec cinq victoires en cinq matchs et zéro but encaissé. La confrontation finale l’oppose donc au Sénégal, un pays qui parvient pour la première fois de son histoire à ce stade de la compétition. Comme pour l’édition précédente, le titre se joue à la séance de penalties, qui va encore une fois sourire aux Camerounais. Le Sénégal, quant à lui, se consolera cinq mois plus tard en accédant aux quarts de finale de la Coupe du monde.
En 2004, la Coupe retrouve le nord du continent, en Tunisie, qui organise le tournoi pour la troisième fois. Ce qui s’avèrera de bon augure pour les trois équipes maghrébines engagées cette année-là. Au premier tour, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie brillent sur le plan offensif et réussissent même à présenter un jeu footballistique des plus plaisants. En quart de finale, les Marocains viennent à bout de leurs voisins algériens après un match à suspense, avant d’écraser le Mali par quatre buts à zéro en demi-finale. Pour les Tunisiens, le chemin vers la finale doit passer par le Sénégal et le Nigeria, ce qu’ils réussissent sans grand peine. Le 14 février, sur une superbe pelouse du stade de Radès, les Tunisiens vont enfin consommer leur histoire d’amour avec la compétition en décrochant leur premier titre, après une petite victoire sur les protégés de Badou Zaki.

Le nouveau règne des Pharaons
Pour le jubilé d’or de la CAN, c’est l’Egypte, première championne d’Afrique, qui accueille l’édition de 2006. Les Pharaons, qui jouent à domicile, sont bien décidés à obtenir leur cinquième titre afin de dépasser le Ghana et le Cameroun en nombre de consécrations. Excepté un match nul contre le Maroc – sa bête noire de toujours – l’Egypte parvient à gagner tous les matchs pour arriver en finale, où elle recroise le chemin de la Côte d’Ivoire qu’elle avait déjà dominé au premier tour. Cette fois-ci, le match se termine par un score vierge et, pour la sixième fois, le champion d’Afrique ne sera connu qu’après les tirs au but. Devant leurs milliers de supporters, les Egyptiens ne tremblent pas et réussissent à garder la coupe au pays du Nil. La suprématie égyptienne a donc commencé et le règne des Pharaons va se poursuivre tout le reste de la décennie.
En 2008, le Ghana abrite la compétition avec de nouveaux stades construits et d’autres rénovés. Cela favorise le jeu offensif des pays africains, puisque les buts et le spectacle sont au rendez-vous. La finale de cette édition oppose l’Egypte au Cameroun, et c’est un but marqué par Mohamed Aboutrika à la 76e minute qui permettra aux Pharaons de décrocher leur deuxième titre d’affilée. C’est donc une équipe égyptienne en pleine confiance qui se déplace en Angola pour disputer la CAN 2010. Cependant, l’arrivée des champions en titre à Luanda va être éclipsée par un incident sans précédent. En effet, l’équipe du Togo, qui a choisi de faire le déplacement en Angola en autocar, est la cible d’une attaque terroriste par des rebelles angolais. L’entraîneur adjoint de l’équipe et un attaché de presse sont tués, ce qui pousse le président togolais à retirer la sélection de son pays de la compétition. Le football africain est en deuil, mais le show doit continuer et l’Egypte finit par remporter sa septième coupe. Six mois plus tard, le football africain va enfin connaître sa consécration ultime, lorsque l’Afrique du Sud revêt les couleurs du football mondial en devenant le premier pays africain à organiser la Coupe du monde. La reconnaissance est enfin là, après 53 ans d’histoire, 27 éditions de Coupe d’Afrique et 13 différents champions. Le parcours de la CAN et du football africain n’est pas pour autant terminé.

Par Bassam Nejjar 

Tags: Coupe d’Afrique des nationsfootball africainGabon
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