Encore aujourd’hui, c’est en faisant visiter le château de Versailles que les dignitaires français essayent d’émerveiller leurs hôtes de prestige. Une opération séduction qui fonctionne la plupart du temps surtout lorsqu’il s’agit des balades dans les célèbres jardins du château. Mais il existe des exceptions. C’est le cas pour Idriss Ben Mohamed al-Amraoui, envoyé du sultan Mohamed Ben Abderrahmane (Mohammed IV) à la cour de Napoléon III en 1860. Ce notable connu comme un homme de lettres, se plaint dans son livre – compte rendu de la «corvée» que représente pour lui cette visite : «Ils nous firent tourner dans cet immense jardin, alors que nous marchions à pied pour visiter plus de trente endroits où il n’y avait que des eaux. Nous ne pûmes terminer cette visite qu’en faisant des efforts… Cette journée fut pour nous une corvée qui nous fit regretter la visite». Amraoui s’étonne de voir «enfants, hommes et femmes qui se promènent à longueur de journée… Les Français ne peuvent rester chez eux, ni s’enfermer dans leurs chambres, qu’aux heures de repas ou pendant la nuit». Un véritable choc culturel.
Aucun Résultat
View All Result