Dès l’avènement du Protectorat, le maréchal Lyautey a bien conscience que pour assurer la pérennité de la domination française au Maroc, le peuple marocain (du moins une partie) doit être impliqué dans la “marche de l’Etat”. Notamment pour éviter “la dissociation entre deux Maroc : celui, colonial de la façade atlantique livrée à l’initiative capitaliste et celui, indigène, de l’intérieur, érigé en chasse gardée de l’armée qui s’ingénie à dupliquer le vieux Maroc”, souligne Daniel Rivet, historien français, spécialiste du Maroc. Ainsi, Lyautey, visionnaire, avait préconisé une authentique politique d’association incluant tout particulièrement les “jeunes Marocains” au sein des administrations et des institutions publiques. Préconisation actée dans sa fameuse “circulaire du coup de barre” du 18 novembre 1920, qui plaide pour l’intégration d’une jeunesse marocaine, éduquée et engagée, dans les rouages de l’Etat. Des stages sont alors mis en place dans la résidence pour d’anciens élèves issus des collèges musulmans de Fès et Rabat. Une sorte d’école marocaine d’administration s’esquisse, tout comme une école militaire à Meknès, imaginée comme un Saint-Cyr marocain. Seulement voilà, après Lyautey, cette politique ne sera pas poursuivie.
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Un évènement va éloigner beaucoup de marocains de l’enseignement, c’est que le premier bachelier marocain de l’enseignement français, Mohamed Abdeljalil qui était déjà hadj, est devenu prêtre franciscain. Il était en France, et lors d’un voyage en France, le roi Hassan II lui a rendu visite.
L’effet sur la population fut que c’est l’enseignement français qui l’avait apostasié, et cela a éloigné beaucoup d’enfants des études. Seuls des bourgeois ont alors suivi un enseignement de type laïc.
Dès la fin du protectorat, il y eut un afflux vers les écoles, avec un courage extraordinaire des enfants des campagnes qui faisaient de nombreux kilomètres matin et soir pour aller à l’école, manquant alors aux travaux agricoles. Et les enseignants du bled avaient eux aussi un grand courage et une volonté de contribuer au développement des gens en travaillant dans des conditions très difficiles.
Ce moment-là, j’ai pu le connaître en parcourant les routes et en chargeant souvent des gens en stop.
N’oubliins pas les anciens eleves des ecoles de l’Alliance israelite universelle qui ont pris place dans l’administration marocaine.
Rappelons entre autres , Feu Rober Asserafqui fut Directeur de cabinet.
Comme disait mon père rip, ce sont nous qui avions eu l’indépendance