On le sait, la liste des résidents généraux qui ont gouverné le Maroc pendant le Protectorat est longue de 14 représentants. Mais si l’histoire en a surtout retenu le premier, et finalement le plus «durable» (13 ans de «règne»), à savoir Hubert Lyautey, d’autres ont également fait un passage remarqué. Cas notamment du successeur de Lyautey, justement, et qui n’est autre que Théodore Steeg (1925-1929). Souffrant de la comparaison avec son prédécesseur, qui lui était évidemment défavorable, Steeg a été dépossédé de certaines de ses actions, ou citations. Dont la plus fameuse, cette phrase, «Au Maroc, gouverner c’est pleuvoir», attribuée à tort à Lyautey. L’amalgame est tellement ancré dans les mémoires que même le président François Hollande, alors en visite au Maroc, en avril 2013, mais arrivé un jour de pluie, crut bon de reprendre la maxime de Steeg en l’attribuant à Lyautey. Ce qui a gâché le trait d’humour présidentiel et confirmé, au passage, que Lyautey, 90 ans après sa mort (il est décédé en 1934) continue de hanter et de tourmenter la mémoire du «pauvre» Steeg. Une tenace et durable injustice. Et ce n’est sans doute pas fini…
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