Le dernier rapport du Haut-Commissariat au Plan (HCP), intitulé «Cartographie de la pauvreté multidimensionnelle : paysage territorial et dynamique», conclut à une légère amélioration des conditions de vie au Maroc entre 2014 et 2024. Mais avec des disparités importantes selon les régions et les villes.
Pour commencer, la pauvreté multidimensionnelle prend en compte divers facteurs dont l’accès à l’éducation et à la santé, en plus des revenus et des conditions de vie. À l’échelle nationale, la proportion de la population en situation de pauvreté multidimensionnelle est passée de 11,9 % en 2014 à 6,8 % en 2024. En chiffres absolus, cela représente une baisse de 4 millions à 2,5 millions de personnes concernées. Ces progrès, nous exlique-t-on, sont essentiellement dus aux améliorations dans les domaines de l’éducation (50,2 %), des conditions de vie (31,4 %) et de la santé (18,4 %). Malgré ces avancées, des inégalités régionales subsistent. En 2024, six régions présentent un taux de pauvreté supérieur à la moyenne nationale, avec des pics à Béni Mellal-Khénifra (9,8 %) et Fès-Meknès (9,0 %).
À l’inverse, les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra (2,4 %) et Dakhla-Oued Ed-Dahab (2,5 %) affichent les taux les plus faibles. Cinq régions concentrent à elles seules près de 70 % des personnes pauvres : Fès-Meknès, Marrakech-Safi, Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. La pauvreté multidimensionnelle demeure principalement un phénomène rural. En 2024, près de 72 % des personnes pauvres résident en milieu rural, contre 79 % en 2014.