Rabiâ Al Âdawiyya est une figure symbolique de l’amour de Dieu en islam. Sainte et mystique soufie, cette Irakienne de Bassora a vécu au VIIIe siècle apr. J.-C. Repentir, pauvreté et piété, c’est ce que rapporte la tradition à son sujet. Elle a prêché l’amour de Dieu jusqu’à son dernier souffle, mais difficile de séparer l’histoire de la légende …
On ne peut, aujourd’hui, évoquer le soufisme sans la mentionner. Rabiâ Al Âdawiyya, sainte mystique du VIIIe siècle apr. J.-C. fut surnommée la « Couronne des hommes » (taj ar-rijal), car son enseignement dépasse celui de nombre de maîtres spirituels. De son nom complet Rabiâ Al Âdawiyya Al Qaysyiia, cette célèbre mystique et sainte de Bassora, dans l’actuel Irak, serait née en 95/714 ou 99/718 et serait décédée en 185/801, dans cette même ville.
Selon la nouvelle édition de l’Encyclopédie de l’Islam, parue en 1995, son existence historique ne fait pas de doute, mais les traditions qui la concernent comportent « une très large part de légende qu’il n’est guère possible aujourd’hui de distinguer des données authentiques ». C’est donc la légende de sa vie et de ses enseignements que l’on peut rapporter aujourd’hui à son propos, une légende tissée au fil des siècles et imaginée par ses coreligionnaires et ses biographes, dont le célèbre Abd ar-Raouf ibn Taj al-Arifîn al-Munaoui, spirituel soufi égyptien, qui vécut au XVIe siècle au Caire. Un autre de ses biographes est le célèbre maître soufi Farid al-Dîn Al Attar, poète mystique persan du XIIe/XIIIe siècles. Dans son ouvrage de référence, La Conférence des Oiseaux, Al Attar affirme que Rabiâ Al Âdawiyya n’était « pas une femme ordinaire, mais plutôt l’équivalente de cent hommes : transpercée par la quintessence de la douleur ; plongée de la tête aux pieds dans la Vérité-Réalité ; disparue dans la radiance divine et libérée de tous les excès superflus ».
Par la rédaction
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