Une gamme diversifiée, un retour remarqué sur la scène internationale et des ventes mondiales quadruplées. Tel est le bilan de Skoda 20 ans après avoir convolé avec Volkswagen.
Nous sommes à l’aube des années 1990. Le Mur de Berlin vient de tomber, et un vent de liberté et de réformes souffle déjà sur l’ancien bloc soviétique. Hélas, les pays de l’Est sont toujours dans un état de délabrement économique et industriel patent. La vétusté des automobiles contraste avec le reste du monde, exception faite du parc roulant à Cuba. En Russie, les Lada ou les Gaz n’ont pas plus fière allure que les Dacia de l’époque, alors que les Yougoslaves roulent surtout en Zastava, de vieilles Fiat sous licence. En Tchécoslovaquie, c’est Skoda qui mène la danse. Mais elle ne peut être assimilée qu’à une traditionnelle valse à trois temps ! En effet, seules la Favorit et ses deux variantes de carrosserie (break et pick-up) figurent au catalogue du constructeur à la flèche ailée. Une petite voiture à cinq portes et à traction avant (une première pour la marque), dont l’allure et le confort la placent dans les standards européens. Malgré des ventes soutenues, la Favorit n’a pas vraiment de débouchés à l’international, Skoda n’étant exportée et distribuée que dans 30 pays. Pour couronner le tout, son développement en partenariat avec de grands noms de l’automobile (Bertone pour le design, Porsche pour la traction) a englouti toutes les liquidités de la boîte.
Par Alain Delaroche
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