Pour sa première participation au plus grand rendez-vous du football mondial, le Maroc a surtout réussi à surmonter ses peurs, parce qu’il partait dans l’inconnu. Et il a fait douter la puissance RFA (Allemagne de l’Ouest), ce qui n’était pas acquis d’avance.
Premier Mondial, premier point, premiers buts et premiers frissons pour les Lions de l’Atlas en trois matchs joués à Leon, ville haute, très haute (1800 mètres d’altitude) du Mexique. En 1970, et certains de nos lecteurs s’en rappellent sans doute, le Maroc part dans l’inconnu. Les Lions de l’Atlas n’ont pas l’habitude de voyager. Même si la FRMF (Fédération royale marocaine de football) a été créée dès 1956, elle attendra 1963 avant d’être affiliée à la CAF (Confédération africaine de football). Et encore, les clubs marocains boudent les compétitions africaines : entre les FAR qui y prennent part en 1968 et le KAC de Kénitra en 1982, nos clubs ont traversé quatorze longues années sans mettre le pied en Afrique. Ils la snobent, tout simplement. Raisons politiques ? Pas vraiment, les déplacements coûtent cher et sont souvent compliqués à gérer. Les clubs n’ont tout simplement pas les moyens. De son côté, et faute de sponsors, la CAF n’a pas non plus les ressources pour motiver, financièrement, les clubs participants. Et comme la FRMF ne fait rien pour inciter les clubs marocains à voyager en Afrique…
Par Karim Boukhari
Lire la suite de l’article dans Zamane N°144