Casablanca raconte le Maroc. Une certaine idée du Maroc. Son histoire est courte mais fabuleuse. Son présent est à la fois fascinant et angoissant. Et son futur pose plus d’une question… Si Casablanca était une personne, on lui demanderait : mais qui es-tu ? D’où viens-tu ? Où vas-tu ?
Dans un documentaire intitulé «A la recherche du Taxi numéro 1» sorti dans les années 2000, le réalisateur, Pascal Renaud, part à la recherche du tout premier taxi casablancais à avoir été mis en circulation. Un taxi portant le numéro 1, première licence accordée par Mohammed V en 1957. Un véhicule toujours en circulation. Cette quête, prétexte à sonder l’âme d’une ville aux contours difficilement appréhendables, le mènera de taxi en taxi à la rencontre de ceux qui font Casablanca –personnalités et anonymes- mais nul trace de ce fameux taxi numéro 1. Ce n’est qu’à la toute dernière image que le réalisateur distinguera au loin ce véhicule tant recherché mais qui, déjà, disparait au coin d’une rue sans laisser de trace. A l’image de ce taxi, Casablanca reste un mystère insaisissable, une ville que l’on croit connaitre mais qui toujours se dérobe sous vos certitudes. Une mégapole qui, de prime abord, choque par ses disparités sociales, son invraisemblable capharnaüm et son anarchie qui rebute plus d’un visiteur. Une ville industrieuse et surpeuplée du tiers-monde. Un temple de l’hédonisme et de la consommation pour oisifs fortunés. Un foyer contestataire revêche à toute forme d’autorité. Un formidable réservoir d’opportunités économiques. Un bazar sans nom libano-égyptien ou une New York aux immenses tours tutoyant le ciel.
Par la rédaction
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