A l’époque, Hassan II n’est encore que Moulay Hassan. A deux ans, un âge auquel la vie des enfants se résume à jouer, manger et dormir, le petit prince, lui, est envoyé à Paris auprès d’un précepteur, Monsieur Deville, ainsi que deux gouvernantes, afin de parler un français parfait, sans tâche et surtout sans accent. «Comme les petits Parisiens», souligne Ignace Dalle dans Hassan II: Entre tradition et absolutisme (2011). Il y reste plusieurs mois, puis fait des allers-retours réguliers entre la France et le Maroc jusqu’au moment de sa scolarisation. Dans la capitale, l’enfant royal vit des moments d’exception. Il fait notamment du lèche-vitrine aux Magasins du Louvre avec Edouard Herriot, président du Conseil français et détenteur du portefeuille des Affaires étrangères. A cette époque, il découvre aussi le reste de l’hexagone. Nice d’abord, où il est ovationné par la foule. Puis, plus au Nord, la Lorraine, dans la bourgade où le maréchal Lyautey s’est retiré. C’est là que le maréchal, agonisant, trouve la force de saisir le bras de l’enfant. Un geste à la fois emprunt de tendresse, de considération et de respect, qui restera gravé dans la mémoire du futur Hassan II.
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