Et si l’assassinat de l’industriel et homme de presse Jacques Lemaigre-Dubreuil à Casablanca en 1955, n’avait rien à avoir avec son libéralisme politique et ses positions pro-marocaines ? Enquête.
Tout a été dit, ou presque, sur l’assassinat à Casablanca en 1955 de Jacques Lemaigre-Dubreuil, le libéral français qui était devenu dans les dernières années de sa vie un défenseur du Maroc et des Marocains face aux ultras du protectorat. Sur sa mort violente, toutes les pistes ont été explorées. Certaines ont abouti en procès, soldé par un non-lieu général en 1964. D’autres pistes l’ont été moins, en raison de leur invraisemblance. L’une d’elles signalait le SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage), l’ancêtre de la DGSE, qui serait, à travers son bras armé, la Main rouge, derrière l’exécution de l’industriel. Une mise à mort ordonnée par un sénateur de la 4ème République (1946-1958) et qui aurait bénéficié à un futur haut responsable de l’Etat français. Avant d’aller plus loin, revenons sur la question principale : qui était Jacques Lemaigre-Dubreuil ? C’était avant tout un personnage brillant, chaleureux et généreux. Avant de débarquer au Maroc, il avait vécu plusieurs vies, plus trépidantes les unes que les autres. Né dans la Haute-Vienne en 1894, il fait des études de sciences politiques à la Faculté de droit et se porte volontaire lors de la Première Guerre mondiale.
Par Younes Messoudi
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