Il y a toujours eu, dans les cours de rois, un poète, un précepteur, un historiographe. Lumière sur le cas, particulier et surtout emblématique, de la France.
La France, une monarchie depuis Clovis, jusqu’à la Révolution (1789), puis redevenue monarchie avec la Restauration (1815), ne déroge pas à la règle. Le rôle de l’historiographe était fonction du contexte historique du pays, de la politique menée par le souverain, de la personne de l’historiographe, mais aussi de la perception que se faisait le souverain de la charge de l’historiographe. C’est avec François 1er, au XVIème siècle, avec l’unification du pays autour des composantes qui font un Etat, un pouvoir, une nation, une langue, que la charge d’historiographe est institutionnalisée. Il y eut en France deux traditions qui avaient précédé la charge d’historiographe, celle des chroniqueurs au Moyen-Âge qui relataient les faits des Seigneurs, et celle de la «traditio», un exercice de magnificence de l’œuvre de l’Eglise. Il fallait distinguer entre historiographe du Roi et celui de France, le dernier titre étant plus prestigieux.
Par Hassan Aourid
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