Mais combien de temps encore reste-t-il à ce territoire mystérieux avant de s’ouvrir enfin à nos appétits coloniaux ? C’est en caricature la question posée à l’ouverture de la Conférence de Madrid concernant le Maroc. Débuté le 19 mai 1880 dans la capitale espagnole, ce sommet réuni, outre des représentants marocains du sultan Moulay Hassan (1874-1894), douze pays européens et les Etats-Unis. Dans un langage diplomatique plus acceptable, il est question de renforcer les protections consulaires au Maroc et de permettre aux pays étrangers d’acquérir des biens fonciers sur les terres chérifiennes. Des revendications qui sont d’ailleurs actées lors de la journée de clôture, le 3 juillet. Désormais, c’est tout un volet économique qui s’ouvre aux pays européens, déjà introduits au Maroc par le biais de la finance et de la dette. En coulisses, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne en particulier, discutent des «droits» de chacun à investir le Maroc. Cette question sera tranchée lors d’une autre conférence sur le Maroc, celle d’Algésiras en 1906.
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