De récentes fouilles dans les abords de Kasbah d’Agadir Oufella permettent de mieux cerner la gestion urbaine des Saâdiens (1554-1636). Des recherches qui ont même révélé un patrimoine nouveau, insoupçonnable…
Les historiens savent l’importance du Souss dans la montée en puissance de la dynastie saâdienne dès la première moitié du XVIème siècle. Cette région leur a d’abord permis de montrer au Maroc leur capacité à mener efficacement le jihad en combattant les chrétiens, avec pour point d’orgue la libération d’Agadir en 1541, alors possession portugaise. Elle a ensuite incarnée un pôle économique vital avec l’installation des sucreries, richesse économique vital pour les chérifs de la dynastie. Mais leur présence à Santa Cruz (Agadir) est restée longtemps cantonnée à la Kasbah d’Agadir Oufella (Kasbah qui veut dire fort, et Oufella signifie haute en amazigh) située sur le sommet de la crête qui surplombe la ville. Récemment, une équipe d’archéologues marocains et espagnols a permis d’en savoir davantage. Les chercheurs ont ainsi découvert l’entrée principale de la Kasbah, les restes d’une muraille, et un grand portail en bois. Il est désormais plus aisé de comprendre les structures de l’édifice, doté également d’un mirhab et d’un espace de prière. L’ensemble de ces découvertes s’inscrivent dans le Programme de développement urbain de la ville d’Agadir (2020-2024), lancé par le roi Mohammed VI, pour une enveloppe budgétaire de 5,991 milliards de dirhams.