Et si l’antiquité marocaine était encore plus riche que ce que l’on avait imaginé et que les livres et documents d’époque nous avaient raconté ? Telle est la grande question que tous les chercheurs se posent après la découverte des vestiges d’une ville enfouie près de Rabat. Une ville dont l’importance pourrait dépasser, quand le chantier de la recherche aura fini de faire le tour de la question, celle de Volubilis / Oualili. Pour ce dossier d’histoire, mais brûlant d’actualité, Zamane a mené l’enquête, se déplaçant sur place et questionnant les chercheurs les plus pointus. Le résultat est une fascinante radioscopie de ce Maroc antique qui n’a pas encore révélé tous ses secrets… Un voyage passionnant et inédit.
« Ce bout de muraille, tout le monde le connaît. Sous le Protectorat, il bordait une route appelée chemin de Robinson, du nom d’un tenancier de bar qui avait érigé son établissement au bord du Bouregreg ». Abdelaziz Al Khayari retrace pour nous le récit d’une découverte qui sort de l’ordinaire. En nous faisant visiter le site de l’antique Sala, dont l’ampleur est en train d’être mise à jour, l’archéologue en charge du plus important site de fouille actuellement au Maroc, s’attarde sur une petite muraille.Ces pierres, nous explique-t-il, étaient le seul indice visible d’une ville deux fois millénaire. Aujourd’hui déblayée et nettoyée, cette tranche de muraille antique révèle enfin sa véritable identité. Une structure qui bordait l’un des quartiers de Sala, ou Sala colonia comme la nommait les historiens romains. Nous sommes en aval du site de Chellah, connu essentiellement comme la nécropole des sultans Mérinides (1244-1465) et devenu ces dernières années un haut lieu culturel et touristique de la capitale.
Le fort, qui surplombe la vallée du Bouregreg sur sa rive gauche, est aussi connu comme un ancien site de la période romaine où ont été identifiés une voie principale, un forum, une fontaine monumentale, un arc de triomphe.
Par la rédaction
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