Véritable ambassadrice populaire de Ford dans le monde, la Fiesta a atteint l’âge de la maturité et enchaîné les succès commerciaux, totalisant plus de 15 millions d’exemplaires vendus depuis son lancement.
Dans la mémoire collective comme dans les livres d’histoire, le milieu des années 1970 est riche en faits marquants. Alors que le Maroc s’apprête à récupérer pacifiquement son Sahara, la guerre du Vietnam touche à sa fin. L’avion supersonique Concorde vient de prendre son envol commercial, tandis que Steve Jobs co-fonde la firme Apple. Mais à cette même période, l’Europe est déjà plongée dans la crise du premier choc pétrolier (1973), lequel aura une forte influence sur la perception de l’énergie par les consommateurs comme par les industriels. Parmi ces derniers, les constructeurs automobiles s’orientent de plus en plus vers de petites voitures à cylindrée réduite et prix doux. On voit ainsi naître des citadines de la première heure, comme la Renault 5 et la Volkswagen Polo. Chez Ford, une voiture est en gestation et depuis plusieurs années déjà. Il s’agit du projet appelé en interne «Bobcat» et suivi de près par deux hommes : Henry Ford II (petit-fils du père fondateur) et Edouard Seidler. Ce dernier, plus connu aujourd’hui pour avoir été l’ancien directeur du journal L’Equipe, est avant tout un journaliste automobile et un passionné de sports mécaniques. Voilà pourquoi il est étroitement associé au projet «Bobcat», si bien que c’est à lui que l’on doit le nom définitif de ce modèle. «Appelons-la Fiesta !», aurait-il suggéré à Henry Ford II, à qui revient le dernier mot. C’est ce que raconte Edouard Seidler dans son autobiographie intitulée Let’s call it Fiesta. Au siège de Dearborn (Michigan), le patron de Ford a épluché la liste de 50 noms potentiels en n’en retenant que cinq : Bravo, Fiesta, Amigo, Strada et Pony. «Ford et Fiesta vont bien ensemble», fait remarquer Henry Ford II à ses collaborateurs, ajoutant que «c’est un nom à la fois plein de couleur et dynamique». Une fois devant son staff marketing (qui a opté pour le nom «Bravo»), Henry tranche définitivement en martelant : «La Bobcat s’appellera Fiesta».
Par Alain Delaroche
Lire la suite de l’article dans Zamane N°14
Ford Fiesta est vraiment Fiable
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