Ignace Dalle, auteur de Hassan II, entre tradition et absolutisme qui paraîtra sous peu, a confié à Zamane, à l’issue de son enquête, sa perception du défunt roi.
Ignace Dalle est un cas à part : un journaliste qui s’est progressivement métamorphosé en historien. Ses écrits, du moins les plus récents, relèvent à la fois du sérieux de la recherche historique et de la vivacité, de la facilité de lecture du texte journalistique. Il a vécu et travaillé pendant une vingtaine d’années dans le monde arabe. Son diplôme de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille en poche, il s’est inscrit à l’Institut des lettres orientales de l’Université Saint-Joseph à Beyrouth. Il a fait par la suite carrière à l’Agence France presse, à Amman, Le Caire, Beyrouth. A Rabat, il a occupé la fonction de directeur de l’AFP au Maroc. Enfin, Dalle a publié une dizaine de livres sur la question palestinienne, l’Egypte, le Maroc et la Syrie. Son ouvrage de 2004, Les Trois Rois (il s’agit de Mohammed V, Hassan II et Mohammed VI) a connu un grand succès de librairie… en France, puisqu’il est toujours interdit au Maroc. La biographie monumentale (678 pages) qu’Ignace Dalle vient de consacrer au roi Hassan II est captivante. Non seulement elle fourmille d’informations inédites sur la personnalité et la politique de l’ancien souverain marocain, mais elle est également émaillée d’anecdotes croustillantes. On peut citer notamment le récit du choc vécu en 1956 par le prince héritier du trône de Mohammed V, quand les videurs d’une boîte de nuit américaine lui en interdisent l’accès en raison de la couleur de sa peau (lire l’extrait).
Par Maâti Monjib
La suite de l’innterview dans Zamane N°5