Cette année, Jaguar célèbre le cinquantenaire de la Type E. Un coupé à la carrosserie intemporelle imaginé par le père fondateur de la marque au félin.
Au-delà du fait d’être une Jaguar, la Type E suscite l’émotion parce qu’elle fait partie de ces voitures qui font rêver, ou du moins, ont fait rêver toute une génération. Grand public, passionnés et VIP se sont longtemps épris de cette belle anglaise lancée il y a précisément cinquante ans, dans une Europe des Sixties rythmée par les Beatles et libérée par la mini-jupe. Bien évidemment, la gestation de cette voiture de sport avait démarré quelques années plus tôt, même si les XK, coupé et roadster étaient toujours de service et au firmament en compétition. Forte de ses victoires aux 24 Heures du Mans, Jaguar n’allait pas attendre le vieillissement de ses fleurons sportifs. C’est pourquoi Sir William Lyons, le père fondateur de la marque féline, avait décidé de préparer en secret le modèle qui assurerait la relève.
Une tunique unique
Ce n’est autre que Malcolm Sayer qui fut chargé de dessiner le véhicule. Un challenge de taille lorsqu’on sait que celui-ci n’était pas un designer de formation, mais un ingénieur en aéronautique qui avait fait ses preuves chez Jaguar en travaillant sur deux de ses modèles à succès (en compétition), la Type C et la Type D. Pour William Lyons, la Type E se devait d’être élancée, rapide et abordable. Un cahier des charges auquel l’ingénieur s’est remarquablement conformé, comme en atteste la ligne extérieure de la Type E, présentée d’abord dans sa version coupé. Parmi ses arguments de charme, un cockpit reculé derrière un interminable capot bosselé au milieu, ainsi qu’un pavillon bas et fuyant vers une poupe biseautée. La pureté de ses courbes comme le bon équilibre de ses proportions, allaient d’emblée faire de la Type E une silhouette unique et accrochant le regard.
Par Alain Delaroche
Lire la suite de l’article dans Zamane N°6