Tina Banon, connue sous le nom de Malika, a brillé dans le ciel marocain et français des années 1950-60. Une authentique vedette, comme on disait à l’époque, dont le répertoire nostalgique mérite d’être réédité et remis au goût du jour.
Allégria, Malika, Maguy, Tina… Plusieurs prénoms pour une même personne. Elle changeait de nom au fur et à mesure de l’évolution de sa carrière. Mais de qui s’agit-il? D’une belle brune qui manie, comme le disait Claude François en la présentant au cours d’une émission à la télévision française, le chant, la danse et la cuisine. Elle est née Allégria, mais elle n’aimera jamais ce prénom et deviendra Tina, en référence à Tina Turner, en raison de son incroyable timbre de voix, grave, rauque et puissant. Tina connaît dès l’enfance un destin musical fulgurant pendant la période yéyé parisienne. Sa mère, une ancienne danseuse, est organisatrice de spectacles. Rien d’étonnant, alors, à ce que la petite Allégria soit précoce : elle remporte son premier prix de chant et de danse à l’âge de trois ans ! Très tôt repérée, elle est invitée à chanter au Palais royal pour l’anniversaire de la princesse Lalla Amina. Le roi Mohammed V, qui a eu l’occasion de l’applaudir, la surnomme Malika. C’est de ce jour que date son nom de scène « Malika ». Elle conservera ce surnom jusqu’à l’âge de onze ans. Elle fait rapidement preuve d’une grande polyvalence : flamenco, variété arabe, française et américaine ou rock, elle maîtrise tout. Si bien que, par l’entremise de sa mère Nina, elle multiplie les premières parties aux Arènes de Casablanca et se produit au « Sacha », et au « Jardin d’hiver ».
Par Myriam Alila
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