« Les Berbères, descendants de Mazigh, sont venus du Yémen et de la Syrie, pour s’installer au Maroc ». Pendant des décennies, l’histoire des Berbères était réduite à cette phrase lapidaire, enseignée dans les manuels scolaires. L’idéologie officielle de l’État, faisant de l’Islam et l’arabité l’alpha et l’oméga de l’histoire du Maroc et la suspicion longtemps entretenue par les partis des mouvances nationaliste et islamiste à l’égard de tout discours sur la diversité culturelle et ethnique du pays, ont rendu un piètre service à la connaissance de notre histoire collective. Et pour compliquer encore davantage la chose, le protectorat français a fait un mauvais usage de la question berbère en produisant des mythes et des récits, qui avaient pour but de diviser la population marocaine, pour mieux la gouverner. Ces mythes continuent encore d’alimenter le discours de certains militants et activistes amazighs, par réaction à l’exclusion et la marginalisation d’une partie intégrante de l’identité nationale marocaine. Dans ce dossier, Zamane revient sur différents aspects de cette longue histoire amazighe. Cette dernière n’est pas celle d’un peuple, d’une culture ou d’une région, mais elle est au fondement de l’identité et l’âme de tout un pays : le Maroc.
Si l’origine des Amazighs ne souffrait d’aucune contestation scientifique, il est fort probable que les militants de tous bords n’auraient plus à polémiquer. Car c’est bel et bien cette question des origines qui fait naître plusieurs tendances de réflexion quant à l’évocation du statut actuel des Amazighs. Ce qui semble être un sujet d’actualité ne l’est forcément pas ! Ce débat passionné ne date pas d’aujourd’hui et peut même remonter à l’Antiquité. À l’époque déjà, les premiers balbutiements dans le domaine de l’Histoire permettent aux Romains de s’interroger sur cet étrange peuple qui vit au sud de la Méditerranée. C’est d’ailleurs aux Romains que nous devons l’appellation péjorative de « Berbère », issue du mot « Barbare ». À l’image de Pline l’Ancien (23 – 79 Apr. J.-C.), ou encore de Salluste (86 – 35 av. J.-C.), ces derniers ne sont pas restés indifférents face au peuple « libyque » déjà présent lors de la colonisation romaine en Afrique du Nord. La fiabilité des auteurs romains de l’Antiquité souffre néanmoins d’un ethnocentrisme criant et d’une propension à se baser sur des récits qui relèvent de la mythologie. Ce n’est qu’avec la résurgence de la « question berbère », pendant le Protectorat, que les communautés des historiens, anthropologues et archéologues se déchirent en tentant d’apporter une réponse communément admise.
Dossier coordonné par la rédaction
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Cette question ne concèrne pas seulement le Maroc, mais toute l’afrique du nord de l’atlantique jusqu’au Siwa en Egypte.
C est au berbères de développé leur histoire afin de nous donner des explications et la transmission de notre culture au autres
Revoyez vos sources les amazigh sont un peuple autochtones de l’Afrique du nord il n’ont migré de nul part !!!