Il y a un peu plus d’un quart de siècle, le 24 novembre 1998, la Royal Air Maroc inaugurait le premier vol Casablanca-Gaza. Aujourd’hui réduit en ruines, il aura été, l’espace de quelques années, le symbole d’un espoir de paix entre Palestiniens et Israéliens.
Dans l’avion voyageait une ribambelle de personnalités officielles marocaines: Mustapha Mansouri, ministre des Transports et de la marine marchande, Abdelkebir M’Daghri Alaoui, ministre des Habous et des affaires islamiques, Abdelouahab Benmansour, l’historiographe du Royaume, Mohamed Hassad, patron de la RAM, Serge Berdugo, président du Rassemblement mondial du judaïsme marocain (RMJM), Mohamed Moufid, directeur de l’Aviation civile. Mais aussi Ahmed El Biaz, alors directeur général de l’Office national des aéroports (ONDA) et l’un des artisans de la conception et de la construction de cet aéroport, baptisé Yasser Arafat. Car si l’infrastructure – perçue comme un attribut de souveraineté pour l’État palestinien – avait été financée par l’Égypte, le Japon, l’Arabie saoudite, l’Espagne et l’Allemagne, elle a été en revanche dessinée par des architectes marocains, qui s’étaient inspirés de l’aéroport de Casablanca, avec lequel il fut jumelé. Pus de 60 artisans marocains étaient amenés à Gaza et y travaillent pendant cinq mois. Les conditions de leur résidence collective avaient été aménagées avec toutes les exigences nécessaires à ces travaux. Les matériaux (zellij, plâtre, chaux…) étaient transportés par un avion militaire.
Par Omar Kabbadj
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