À bientôt 73 ans, Younès Megri paraît plus jeune que jamais. Son secret ? « J’ai arrêté la cigarette il y a trente ans, je fais du sport et je ne vais pas sur les réseaux sociaux », affirme-t-il. L’auteur, compositeur, interprète mais aussi comédien nous reçoit dans sa villa de Harhoura, la banlieue balnéaire de la capitale. Une rencontre ouverte, sincère… et sans langue de bois.
Pour commencer, où avez-vous disparu ?
Je n’ai pas vraiment disparu. J’étais sur deux longs métrages, le premier en Tunisie que nous avons tourné il y a neuf mois à peu près, actuellement en phase de montage. Le deuxième, avec Kamal Kamal, en cours de finalisation. Moi, je disparais de la télévision, particulièrement des comédies ramadanesques. Ce n’est pas mon créneau. Je préfère jouer dans un film qui passe en salle avant qu’il n’atterrisse deux ans plus tard à la télévision.
Le film tunisien dont vous parlez, il s’agit de quoi?
C’est l’histoire d’un coach de boxe qui vit dans un quartier populaire et assez mal fréquenté. Il essaie de récupérer des jeunes en les formant à la boxe.
Un peu comme «Million Dollar Baby» de Clint Eastwood…
C’est un peu ça, oui (rires).
Donc, vous parlez avec l’accent tunisien dans le film ?
Tout à fait. Un de ses poulains se met à la boxe pour gagner de l’argent avec l’idée de brûler la frontière vers l’Europe. Avec un copain, ils font la connaissance d’un passeur et embarquent sur un chalutier. Pendant la traversée, le passeur pense être poursuivi par les gardes-côtes et jette tout le monde à l’eau. Finalement, tout le monde est récupéré, sauf notre boxeur et son copain… Vous verrez, le film est bourré d’éléments fantastiques, avec même une sirène. Il va sortir incessamment. Il est réalisé par Khadija El Mkacher. Son mari, producteur du film, avait travaillé avec moi il y a une vingtaine d’années sur «Casablanca, Casablanca» de Farida Belyazid. Il y était assistant-réalisateur.
Propos recueillis par Omar Kabbadj
Lire la suite de l’interview dans Zamane N°166