« L’Afrique dispose de talents artistiques et créatifs prometteurs dans lesquels nous devons investir pour poser les bases d’une industrie culturelle et créative florissante », a affirmé le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, en ouverture vendredi de la 8ème édition du festival MOCA, à la Villa des Arts de Rabat.
“Cet événement nous permettra de débattre de plusieurs sujets d’importance, dont le respect des droits d’auteur, sur lequel le Maroc a énormément travaillé, disposant aujourd’hui d’une entité telle que le Bureau Marocain des Droits d’Auteur et Droits Voisins (BDA) et d’une riche expérience qu’il est prêt à partager avec les autres pays d’Afrique”, a souligné Bensaid.
Par ailleurs, le ministre a relevé la nécessité de soutenir toutes les initiatives qui visent à protéger et à promouvoir le respect des droits d’auteur et des créateurs. L’art et la créativité participent au PIB et au rayonnement des pays dans le monde, en tant que réel levier d’influence régional et international, a-t-il ajouté, expliquant que travailler sur le développement de l’économie culturelle aura un impact tangible sur le revenu par tête dans pays africains et sur les conditions sociales de leurs habitants.
De son côté, le fondateur du festival MOCA, Alain Bidjeck, a affirmé que ce festival est né à Paris dans le but de “questionner, d’échanger et de valoriser la culture africaine” en établissant un pont avec le continent et en tissant des liens avec les responsables de festivals, d’institutions et les artistes.
“Les créateurs africains et afro-descendants ont la particularité d’être des entrepreneurs”, a-t-il fait observer, attestant que les défis que posent la scène culturelle africaine les appellent à se dépasser et à innover.
“Pendant ces deux jours, nous allons voir comment on peut protéger le +Made in Africa+, comment il est défendu du point de vue politique et institutionnel et comment il s’articule du point de vue des créateurs”, a-t-il ajouté.
Le directeur du musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, Abdelaziz El Idrissi, a quant à lui relevé la place prépondérante accordée à l’Afrique dans la programmation du musée Mohammed VI et d’autres établissements muséaux, soulignant par la même occasion l’intérêt que porte le Maroc à la valorisation du continent et à son rayonnement.
Pour sa part, Jean-Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de CGLU Afrique (Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique) et président des Capitales Africaines de la Culture, a déploré que “la culture était la grande oubliée du développement de nos territoires”, relevant que la culture doit être reconnue comme “le quatrième pilier du développement durable”.
En outre, Mbassi a plaidé pour “un renouveau de la culture africaine”, relevant que le Maroc est le meilleur porte-drapeau de cette initiative, compte tenu de l’engagement due Roi Mohammed VI par rapport à la valorisation de culture et de l’Afrique.
Organisée du 18 au 21 mai à Rabat, la 8ème édition du festival MOCA se tient sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, en partenariat avec les Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUA), le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la ville de Rabat ainsi que la Fédération des industries culturelles et créatives de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), les Fondations Hiba et Al Mada, avec le soutien du président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi.
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