La 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris a confirmé, le 14 juin dernier, avoir débouté l’ancien agent des services secrets marocains Miloud Tounzi. Ce dernier avait porté plainte contre Joseph Tual et France Télévisions.
Ce n’est pas la première fois, et peut être pas la dernière. Les dernières évolutions judiciaires de l’affaire Ben Barka s’éloignent de plus en plus de l’affaire en elle-même, soit la résolution de l’énigme de la disparition de l’ancien opposant à Paris le 29 octobre 1965. Depuis quelque temps, c’est le personnage de Miloud Tounzi, ancien agent des services secrets marocains, qui est au centre de l’intérêt de la justice française. Ce dernier avait porté plainte en diffamation publique contre Joseph Tual et France Télévisions qui l’avaient accusé dans un documentaire consacré à l’affaire, d’être le dénommé « Chtouki », agent marocain impliqué dans la disparition du leader de l’UNFP. C’est la troisième fois que Miloud Tounzi perd en première instance ses procès en diffamation publique. Cette même plainte a été déposée la dernière fois à l’encontre du journaliste Marc Baudriller, du juge Patrick Ramaël, objets eux aussi de la même accusation de la part du Marocain. Dans un communiqué publié à la suite de la prononciation du dernier jugement de juin 2019, le Comité pour la vérité dans l’enlèvement et la disparition de Mehdi Ben Barka présidé par son fils Bachir, se réjouit et exprime sa « satisfaction » après l’annonce de ce jugement. En attendant, le cœur de l’affaire piétine, 54 ans après les faits.