La coïncidence est pour le moins troublante. Tandis que le Maroc commémore tristement le 17ème anniversaire des attentats de Casablanca survenus le 16 mai 2003, une vive polémique enfle depuis hier, samedi 16 mai. Le conseil communal de Témara a baptisé certaines rues de la ville par des noms de cheikhs salafistes, dont certains sont connus pour tenir des propos radicaux. Ils sont tous originaires des pays du Golfe. Khalid Assoltan, Ahmed Anakib, Adam Adahlouss ou encore Khalid Saoud El Halibi sont de célèbres prédicateurs très suivis sur internet et les chaines de télévision satellitaires du Moyen Orient. Aussitôt après la validation de ces quelques noms, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer un acte irresponsable, ou tout du moins maladroit. Traditionnellement, les noms de rues consacrent des personnalités, en général locales ou nationales, dont la mémoire fait consensus. Ce qui n’est manifestement pas le cas dans la démarche du conseil communal de Témara, dont la majorité des élus portent l’étiquette du PJD. Face à la polémique, Kamal El Kohli, l’un des élus de la commune et partisan PJD, a tenté dans une brève communication d’éteindre l’incendie. Il affirme que la liste ne comporte qu’un nombre «très limité» de noms et que la procédure de nomination a été déclenchée à cause de «l’extension urbanistique que connaît la ville». Il précise également que «ce genre de décisions est pris d’un commun accord entre tous les élus-membres du conseil communal qui sont du PJD, mais aussi de partis de gauche, de droite et du centre». D’après quelques internautes, la commune a déjà fait marche arrière. Ne manque plus que l’officialisation du retrait de cette liste de la discorde.
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