L’Association marocaine pour la promotion de l’Histoire organisait à Rabat, les 3, 4, et 5 décembre, les Rendez-vous de l’Histoire, sous le thème de « la citoyenneté ». La conférence inaugurale a été donnée par Abdellah Laroui, penseur, historien et romancier de renommée internationale. Comme à son habitude, l’imminent penseur marocain a brillé par son érudition et la profondeur de sa déconstruction du concept de « citoyenneté » et des usages simplistes qu’en font les plumitifs et autres journalistes. Mais, encore une fois, ces différents usagers n’ont compris que ce que leur logique binaire leur permet de saisir. L’angle étroit que détermine l’opposition « sujet vs citoyen » n’est capable d’embrasser ni la complexité de la pensée de Abdellah Laroui, ni sa vivacité. Le couple sujet-citoyen n’est que l’écume de cette vague de fond qu’est la genèse de la citoyenneté en tant que concept et en tant que réalité historique.
Laroui a tenu à mettre en garde l’auditoire contre le simplisme et les emprunts qui brouillent plus qu’ils n’éclairent. Le résultat médiatique, quelques heures après la conférence, est totalement le contraire de ce qu’il espérait. Plusieurs quotidiens marocains ont titré avec de gros caractères : « Dans une sortie spectaculaire, Laroui déclare : « ceux qui présentent la Beyâ durant la cérémonie d’allégeance (walaa), sont des sujets et non des citoyens » ». Les journaux électroniques et les réseaux sociaux ont pris le relais et l’intox prend effet de neige.
S’agit-il d’une instrumentalisation tablant sur le sensationnel pour mieux vendre des journaux en mal de lectorat ? C’est possible, mais je ne le crois pas. Je penche plus vers la profondeur de cette logique binaire qui est aveugle vis-à-vis des nuances, et autiste quant à la complexité des réalités. Abdellah Laroui avait déjà signalé que « l’historien en Islam comme ailleurs est un invité à la fois inévitable et indésirable. Jamais il n’échappe à la critique, je veux dire à la censure morale. S’il se tait, on le somme de parler et quand il parle, on le prie de se taire ». Aujourd’hui, avec la toile, on fait dire à l’historien ce qu’il n’a pas dit. Malgré son effort de recherche et de pédagogie, Laroui n’est pas compris. Il a entrepris depuis les années 1980 un programme original « d’acclimatation » des concepts fondamentaux de la pensée occidentale, dans les champs épistémologique, linguistique et culturel du monde arabo-musulman. Ainsi, les notions d’idéologie, de liberté, d’État, d’Histoire et de raison ont été décortiquées par lui et réappropriées selon les présupposés et les paradigmes de l’héritage philosophique et culturel de la civilisation arabo-musulmane. L’exercice auquel s’est livré Laroui est le même vis-à-vis du concept de citoyenneté. Il signale de prime abord que « citoyenneté » et son vis-à-vis arabe « mouwatana » ne relèvent pas du même champ sémantique.
La première fait référence à la cité, donc à la participation dans la gestion politique de la cité. La deuxième, renvoie, à « watan », terroir, patrie, et à celui qui y élit domicile. La distinction est capitale et il faut l’évoquer quand il s’agit d’emprunter un concept qui a sa propre histoire. Cette précaution première n’est pas un artifice de chercheur, mais une démarche rationnelle pour celui qui ambitionne d’extraire l’universel de toute expérience humaine particulière. Sans cela, on est condamné à singer l’autre sans succès. Aussi, pour produire notre citoyenneté, il faut saisir le procès historique de sa genèse sous d’autres cieux. Ainsi Laroui s’est attelé à déconstruire et reconstruire aussi bien le concept de citoyenneté, que les réalités qu’il recouvrait tout le long de l’histoire. La citoyenneté était d’abord un privilège. Beaucoup de franges sociales dans les cités antiques, grecques et romaines ont été écartées. Certaines minorités ethniques ou religieuses, et même l’ensemble des femmes n’avaient acquis leurs droits à la citoyenneté qu’au XXème siècle. Ces droits sont liés à l’adhésion à un système politique et à sa construction la plus élaborée, celle de l’État, et plus précisément l’État-Nation. Il est d’ailleurs curieux de constater que la généralisation de la citoyenneté coïncide avec le rétrécissement de l’espace de souveraineté de l’État-Nation, mondialisation oblige !
En citant les grands penseurs qui ont traité la notion de citoyenneté, Laroui précise que les principes de liberté, égalité, et propriété ont rarement été réunis. Chaque penseur privilégie un d’entre eux. La citoyenneté, selon Rousseau, est antinomique avec la théologie, alors qu’avec d’autres, l’égalité, la liberté… sont d’abord garanties par le créateur… Ces visions nuancées de la citoyenneté, comme accomplissement de l’homme conscient de son humanité et de son droit à participer à la chose publique, sont énoncées par Laroui pour suggérer un processus endogène d’élaboration collective d’une citoyenneté marocaine qui serait le fruit de notre évolution historique et une synthèse de la pensée universelle entre la centralité de l’homme et celle de Dieu. Il va sans dire qu’on peut être en désaccord avec Laroui, mais c’est une valeur nationale que tout bon citoyen doit éviter de dévaluer.
Par Mostafa Bouaziz, conseiller scientifique de Zamane
je suis tout à fait d’accord avec laroui, le citoyen c’est celui qui participe par le biais du vote à l’administaration des affaires publique, quand l’elite politique est l’image du peuple ,quand les representant du peuple , je veux dire les politiciens,
savent que le pouvoir poltique se contredit par le pouvoir executive et legislative comme dit montesquieu, en cas d’abus.
la citoyenneté est le fruit de la liberté dont jouit le monde occidental, la liberté ou le liberalisme, qui est le principe meme de la modernité. le monde occidentale,
un moment donné , il ne peut plus continuer à subir, l’autorité de l’eglisé et ses collaborateurs. il se reveille et se dresse contre toutes les valeurs, et veut prendre son avenir en main.. la pensée des philosophes des lumieres, etaient les signes avant coureur, de cette , un ras le bol, de vie de 18eme siecle. et la revolution française etait l’aboutissement du projet des philosophe des lumieres.
c’est un monde nouveau qui voit le jour, et le sujet le centre du monde, du moins son propre monde.il est libre de faire ce qu’il veut de sa vie, et cette liberté traverse le monde plolitique,economique, et culturelle.
sur le plan politique, separation du l’eglise du pouvoir politique, d’ou la laiçaité, qui vise, à affaiblir les religions , en donnant droit à chacun de croire à ce qu’il lui bon semble comme relegion.
sur le plan economique, les individus, ne sont plus sous la bote des feodeux, la journeé durant ,ils traimaient dans les champs , pour un gain pain, ils ont gagné leur independance economique d’ou l’apparition du capitalisme.
sur le plan culturel, la democratisation du savoir, qui etait à l’appange des hommes de l’eglise et des princes. des lors tout le monde a le droit à la scolarité.
j’ai donné un aperçu historique, tout juste pour dire, que la citoyenneté telle qu’on la constate chez, le monde occidentale, n’est pas du ciel, mais c’est un processus hisotrique.
or chez nous, la citoyenneté n’est que de façade, elle est virtuelle, car on a les institutions puisque l’ordre du monde oblige, mais pourquoi on ose pas faire le pas vers une modernité. biensure en gardant les pieds sur terre.
est ce que ce retard, du au non assimilation des acquis de l’humanité, ou du manque
du volonté de reforme. j’opte pour la deuxieme.
unpour tout dire , je ne pretend etre ni un intelectuel , ni un chercheur universitaire dans le domaine de la philosphie ou quelque science humaine. maisl ‘experience de la vie font que je commence à m’interesser aux problèmes de la societé marocaine.il faut dire que depuis presque deux décennies que je vis en France. au debut j’avoue que j’ai vecu mon arrivée comme un seisme psychologique, d’abord tous se bousculaient dans ma tete. je comprend pas de la meme façon, ce que les français comprennent. et je ‘ai pas la meme reaction face un meme evenement. je suis issu d’un milieu tres modeste, du coup je n’ai pas la formation necessaire comme ils ont les enfant des bourgeois qui parlent desfois mieux que les français.je veux pas parler de mon histoire d’autant plus pour dire que ,chaque societé façonnent ses sujets, de maniere que n’importe quel memebre de la societé , peut avoir la meme reaction. et meme sentiment devant un evenement. biensure les etres humains réagissent de la meme maniere, mais le degré de subtilité est enorme.et ce processus d’apprentissage durent depuis la maternelle et poursuit son cours tout au long de sa vie.c’est ce qu’on appelle ethos et eidos.
le sujet doit traverser tout un parcours, en ayant des droit et des devoir. pour accomplire son developpement sociale.du coup l’individu devient citoyen, car il le droit à la scolarité, et au soin medicale,droit au logement , et au travail sinon une formation remuneré, tout le monde a le droit a la dignité,personne n’ose abuser de personne du moins publiquement.droit au vote ,et les élections sont transparentes. pas d’abus de pouvoir . si on voit les poursuites judiciarre que entrain de vivre sarkozy , on comprend ce que l’abus de pouvoir au maroc. j’ai vecu au maroc, et je sais comment pensent les marocains,croyant que l’intelectuelle est celui qui sait manier les mots. des qu’on parle de la democratie, reponse toute faite et immediat de toute façon il n’ya pas de democratie meme en europe. la plupart sont utopiste sans le savoir. ils veulent un monde ideale. apres tout un monde ideale n’a jamais existé et n’existera jamais sinon c’est la fin de l’histoire selon Hegel.les contradictions existent, mais l’homme peut reduire les contradictions.pour cela il faut s’immerger dans la societé , et il faut que l’individu devient un citoyen. partciper efficacement a la vie de la societé.