En temps de crise, les financements sont une denrée rare. Un problème qui peut devenir insurmontable lorsqu’il s’agit de méga projet, comme c’est le cas de la Mosquée Hassan II de Casablanca. Lorsque l’appel d’offres est lancé en 1985, il n’est pas encore question de souscription nationale. Toutefois, le budget de la mosquée est rapidement revu à la hausse et le roi charge son ministre de l’Intérieur Driss Basri de procéder à une campagne de don volontaire. Face à son peuple, Hassan II choisit le langage religieux pour faire passer la pilule. Dans un discours télévisé datant du 8 juillet 1988, il tente d’expliquer sa démarche : «Il était possible de prévoir un budget et un plan échelonnés sur des années pour la construction de cette Mosquée, mais j’ai lu, cher peuple, dans les recueils de Boukhari et Mouslim, ce hadith du Prophète-sur lui bénédiction et salut – : « Quiconque a construit une mosquée où est invoqué le nom de Dieu, le très haut lui construira une demeure au paradis ». C’est là que m’est venue l’idée de la construction de la Mosquée de Casablanca par souscription de tous les marocains, ne serait-ce que par un Dirham».
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