Avec des bolides mythiques comme la Corvette ou la Camaro, la marque Chevrolet incarne toujours le «rêve américain» que son fondateur a fait il y a un siècle.
Comment un gosse de onze ans, travaillant dans un atelier de mécanique pour aider ses parents, a pu créer un label automobile de renom ? C’est pourtant l’histoire de Louis-Joseph Chevrolet, fondateur de la marque éponyme. Né le jour de Noël 1878 à La Chaux-de-Fonds, une localité du Jura neuchâtelois, Louis suit ses parents lorsqu’ils quittent la Suisse romande pour s’installer en France. Il n’a alors que neuf ans et aide son père dans l’horlogerie qu’il a ouverte à Beaune, mais qui peine à prospérer. Deux ans plus tard, le petit Louis porte déjà ses vêtements d’ouvrier dans l’entreprise de cycles Roblin. C’est là qu’il va faire ses armes en mécanique, bien qu’il ne s’agisse que de notions rudimentaires. Dès 1865, il fait du vélo sa passion et va jusqu’à s’engager en compétition, sur un cycle de la marque Gladiator. À l’arrivée de l’une des courses qu’il a remportée, il est présenté aux dirigeants du groupe Darracq, propriétaires du label Gladiator et pionniers, parmi d’autres, de l’automobile. Louis est alors retenu pour faire une formation de mécanicien automobile à Suresnes.
Par Alain Delaroche
La suite de l’articles dans Zamane N°7