Recevoir une carte n’a pas son pareil pour faire rêver d’ailleurs. Mais au temps de la colonisation, on était loin de cette légèreté. La violence de la «pacification» française voyageait par la poste et rassurait les destinataires.
Cadavre de soldat marocain, à moitié dévoré par les bêtes : combien de Français du début du XXe siècle ont-ils reçu ce genre de carte postale d’un fils, d’un ami ou d’un fiancé parti au Maroc ? Cette lugubre légende, accompagnant une photographie tout aussi choquante, est inconcevable de nos jours. Pourtant, les quelques mots anodins et «bons baisers du Maroc» inscrits au dos des cartes montrent que de telles représentations de la violence coloniale étaient presque banales à l’époque.
Avant l’instauration du protectorat en 1912, la France entreprend des campagnes militaires pour «pacifier» le Maroc. Le but est de faire un peu le ménage dans un pays qui deviendra plus tard une possession de l’empire colonial français. Naturellement, les soldats engagés dans les campagnes du Maroc correspondent avec leurs proches en métropole. Depuis peu (fin du XIXe siècle), on utilise un nouveau procédé plus pratique qu’une lettre. Bien que la carte postale ne connaisse pas un immense succès à ses débuts (à cause probablement de son manque de discrétion), elle finit par s’imposer, surtout près des champs de bataille.
Par Sami Lakmahri, avec la collection de Bouchaib Najioullah
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L’article de Mr Sami Lakmahri évoque la violence de la « pacification » illustré et étayer par cette image à l’épigraphe suggestif: « Cadavre de soldat marocain, à moitié dévoré par les bêtes » écrit l’auteur. Voici donc un pauvre défunt promue au titre de combattant, victime d’une armée, ne reculant devant rien pour faire sa propagande pacificatrice, requalifiée à juste titre de violence coloniale. C’est le fond de l’article…
Mais, comme nous l’affirme l’auteur: » il existe mille façons de faire parler une photographie »… et en agrandissant la carte postal, on peut lire la véritable légende: « campagne du Maroc – cadavre de marocain à moitié dévoré par les bêtes »;… disparu le « soldat » imaginaire, humilié par l’occupant, il ne reste qu’ une simple dépouille immortalisée par un photographe sans scrupules, en mal de pittoresque; quand au soutien probant de l’armée Française concernant ce document, vous trouverez indifféremment, sous le titre de la série: « campagne du Maroc » des représentations rurales ou bien, des soldats en uniformes. Il s’agit ici d’une scène atypique du monde rurale marocain vers 1900.
L’article perd toute sa valeur par la falsification perpétrée au départ, une malhonnêteté qui consiste à changer la légende d’une illustration hors contexte, pour en faire une preuve historique à charge.
Bien cordialement, votre dévoué lecteur.
PS. Pour vous détendre, Je tiens à votre disposition une carte postal de la même époque intitulée « musé Guimet- momie égyptienne » que vous pourriez rebaptiser ainsi: « soldat égyptien tué par Napoléon », afin d’illustrer les exactions de Bonaparte.
on comprend que vs parliez de falsification et de malhônneteté..les crimes commis par l’armee francaise sont aussi sauvage que ceux de DAECH..et concernant ces illustrations sous forme de cartes postales..j’en ai vu assez..de la hônte pr l’humanité, ne vs fatiguez pas à justifier tte cette crualitée,et ne vs sentez pas aussi trop concerné(…..) , on arrive à faire une difference entre des soldats et de simple être humains( citoyens) comme ns….
on comprend que vs parliez de falsification et de malhônneteté..les crimes commis par l’armee francaise sont aussi sauvage que ceux de DAECH..et concernant ces illustrations sous forme de cartes postales..j’en ai vu assez..de la hônte pr l’humanité, et ne vs fatiguez pas à justifier tte cette crualitée,et ne vs sentez pas trop concerné(…) par les exploits de vos ancetres à l’armee. , on arrive à faire une difference entre des soldats et de simple etre humain( citoyens) comme ns…