Retour sur le parcours qui a choisi de vivre loin des regards, et qui su se mettre, très tôt, au service de l’humain.
Dans une vieille bâtisse qui garde les marques de l’histoire, quoique vétuste, dans ce qui fut le palais dit Mokri, d’un des fils du grand vizir qui a longtemps servi sous le Protectorat, à mi-chemin entre les deux quartiers populaires de Rabat, Youssoufia et Taqaddoum, se trouve le siège du Croissant Rouge Marocain. C’est dans ce quartier populaire de la capitale que la Princesse Lalla Malika, la dernière de la lignée de Mohammed V, se rendait religieusement, avant qu’elle ne fût affaiblie par l’âge et la maladie. Le lieu, autant que le regard des fonctionnaires, témoignent de la tristesse qui y règne depuis la disparition, le 18 septembre 2021, de celle qui lui conférait une âme. C’est le genre de sentiment pur, spontané, qui ne s’invente pas. Un vieil homme, qui a côtoyé la princesse, a résumé sa vie dans ce verset coranique : «Quant à l’orphelin ne contrarie point, quant à celui qui tend la main, ne réprimande point !».
Le legs de Mohammed V
Le verset résume à sa manière la vie de celle dont le parcours s’est identifié au Croissant Rouge. Pourtant, le «Croissant» a été créé quelques années après l’indépendance, et fut d’abord présidé par deux personnalités, Moulay Ali al-Kettani et Mohamed Mkinsi, mais c’est l’ombre de la princesse Lalla Malika qui trône sur l’institution.
Par Hassan Aourid
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