À la recherche du célèbre pilote de l’aéropostale, disparu tragiquement en 1929, et du monument qui lui a été dédié… avant de disparaitre à son tour, quelque part le long de la côte Atlantique.
Pierre Larue, ancien de Mazagan, ayant vécu à El Jadida de 1948 à 1958, nous a fourni des indications au sujet d’un monument dédié à la mémoire du pilote Emile Lécrivain, et érigé en 1930 en bord de mer près de Ouled Ghanem, à une soixantaine de km au sud d’El Jadida. L’auteur de ces lignes est donc parti à sa recherche en compagnie de deux amis, Mokhtar Timour et Mbarek Bidaki.
Emile Edmond Lécrivain (1897-1929), pilote de l’Aéropostale (Lignes aériennes Latécoère), faisant équipe avec le radiotélégraphiste Pierre Ducaud, quitta la base d’Agadir, dernière escale avant Casablanca, le 31 janvier 1929. Ce jour-là, son avion, un Laté 26-3R, assurait un service postal entre Dakar et Casablanca, chargé de courrier venant d’Amérique du Sud. Ce genre de transport effectué par une aviation débutante était alors une réelle épopée. L’avion, qui avait quitté Agadir à 16h40, pénétra au milieu d’une brume épaisse au niveau d’Essaouira. À 19h15, il survola la plage de Sidi Moussa, dans la province d’El Jadida et continua jusqu’à Azemmour. Mais l’avion, toujours englué dans la brume, se trompa d’orientation et, au lieu de continuer vers Casablanca, tourna au sud au dessus de la ferme Poncet à 15 km de la côte. Vers 22h, après de longues heures de lutte, l’avion tomba sur le rivage de Ouled Ghanem.
Par Mustapha Jmahri
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