Le Front de Libération de Saguia Al Hamra et de Rio De Oro voit le jour le 10 mai 1973. Le 20 du même mois, le groupuscule lance sa première offensive à l’encontre des… Espagnols. L’attaque de la garnison du poste militaire d’El Khanga est la première action armée revendiquée par ce mouvement jusqu’alors inconnu. Son objectif est de mettre fin à l’occupation espagnole dans les territoires du Sahara. Après avoir sollicité sans succès l’aide du Maroc, puis de l’Algérie, le Polisario trouve en la personne du colonel Kadhafi une oreille attentive.Ce dernier octroie au mouvement armes et assistance. Durant l’année 1974, le Polisario multiplie ses actions contre les Espagnols et engrange de l’expérience dans le domaine de la guérilla. Lorsque Franco plonge dans le coma en 1975, les parties concernées par le territoire se jettent dans la bataille. Hassan II entame des négociations avec Madrid alors qu’il s’apprête à lancer la Marche Verte en 1976. L’Espagne accorde au Maroc et à la Mauritanie le soin de partager l’espace du litige. L’Algérie change de stratégie et décide finalement de soutenir le Polisario qui revendique l’indépendance. Le conflit est déclaré.
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Bien qu’ils ai combattu l’Espagne au début, ils étaient largement manipulés par celle-ci à partir de 1975 quand le pouvoir a changé à Madrid.
L’objectif non déclaré de Madrid était de favoriser la création d’un État fantoche sans forces intrinsèques qui demeure complétement dépendant de l’Espagne pour exister. Les Espagnols comptaient ainsi rester dans la région de manière officieuse, un peu comme les français en Afrique occidentale (sur le modèle malien par exemple). Hassan II, ce génie politique, les a complétement pris au dépourvu en restaurant le Maroc dans son intégrité.