Résistant, intellectuel, membre fondateur de l’Istiqlal, il avait embrassé la politique dans son sens noble. Hommage à un homme qui n’a jamais vendu ses idéaux.
Il a combattu, mais sans armes. Il a prôné le retour à l’islam, mais sans extrémisme. Il a fait de la politique, mais à sa manière. Tel était Aboubakr El Kadiri, considéré comme un « témoin du siècle ». Car l’homme, disparu le 2 mars dernier à l’âge de 98 ans, a vécu bien des pans de l’histoire contemporaine du Maroc en tant qu’acteur engagé, dévoué aux deux causes qui lui paraissaient mériter le combat d’une vie : son pays et l’islam.
Ce sens du patriotisme a vu le jour très tôt chez « Sidi Boubker », né en 1914 à Salé.Son père est un alim renommé, un sage à qui tous les Slaouis ont recours pour régler leurs différends. Mais le patriarche disparaît alors qu’Aboubakr n’a que huit ans. Il reçoit un enseignement traditionnel auprès des grands ouléma, Jariri, Benabdenbi, ainsi que Belarbi Alaoui et chouaib Doukkali. C’est un garçon calme, mûr, discipliné et responsable, aspirant à acquérir une formation solide.
Par Najlae Benmbarek
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