Non, la codification des droits de la femme n’est pas un concept contemporain. Sur plus de 22.000 tablettes d’argile exhumées sur le site archéologique turc de Kültepe, certaines mettent à mal les clichés dans ce domaine. Au sein de cette société fondée par des marchands assyriens du quatrième millénaire avant J.C., les femmes jouissent déjà de droits très avant-gardistes. En effet, ces documents précieux révèlent que ces femmes, souvent influentes dans la vie quotidienne, économique et religieuse de la cité, pouvaient se passer des hommes pour mener leurs affaires. Par exemple, elles avaient le droit de marier leurs filles sans l’accord de leurs époux, demander le divorce en échange d’une peine pécuniaire égale à celles des maris. Les codes prévoyaient également une séparation des capitaux au moment des mariages. Ainsi, les épouses conservaient une autonomie sociale et religieuse que beaucoup de sociétés contemporaines ne sont pas en mesure de garantir. Très actives sur le plan religieux, les femmes assyriennes se heurtent toutefois à une limite de taille : elles n’avaient pas accès aux plus hautes responsabilités. Contrairement à aujourd’hui.
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