La précieuse forêt de chêne-liège est menacée en ce moment. Son agresseur se nomme «Bombyx disparate». Il s’agit d’un papillon dont les chenilles ravagent littéralement les feuillages des arbres de la Maâmora, plus grande forêt de chêne-liège du bassin méditerranéen. L’insecte n’est pas inconnu et il arrive qu’il s’attaque régulièrement à cette zone forestière. Les traitements insecticides font partie d’un protocole rôdé. Mais cette fois, la situation est différente comme l’explique le département des Eaux et Forêts explique dans un communiqué publié hier 13 mai : «Face au contexte du Covid-19 marqué par des restrictions liées à l’usage des aéronefs, les traitements ont connu un retard, malgré les mesures habituelles mises en place pour identifier les zones infestées, définir le programme de lutte et engager les intervenants pour les traitements». Malgré les difficultés, l’Etat se veut rassurant et promet de remédier à l’attaque des chenilles, qui concerne une superficie globale d’environ 15.000 ha de chêne-liège. Historiquement, la forêt de la Maâmora est autant une frontière géographique qu’une zone d’exploitation. Le chêne-liège est ainsi un bois très prisé surtout à partir du XVIIIème siècle. La forêt est également connue pour séparer deux tribus rivales : les Beni-Hssen et les Zemmours.
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