Il est courant de penser qu’avec les premiers édits d’expulsions émis par les chrétiens de la Reconquista, d’énormes vagues de réfugiés quittent précipitamment la péninsule ibérique. Dans ce cas, le plus simple est de traverser le détroit de Gibraltar et de s’établir dans le territoire de l’actuel Maroc. La réalité est plus complexe. Le mouvement de population ne se fait pas soudainement. Il s’étale du début du XIIIème siècle, jusqu’à la chute de Grenade en 1492. De plus, nombreux sont ceux qui choisissent la conversion au christianisme pour demeurer dans leurs foyers. Pour le reste, les populations juives et musulmanes, majoritairement concernées, ne choisissent pas toutes de s’établir au Maroc. Certains le font mais la plupart s’établissent dans d’autres contrées, également hôtes des réfugiés. Outre l’ensemble de l’Afrique du Nord, y compris l’Egypte, les anciens d’Al Andalus s’installent en particulier dans l’empire ottoman naissant ou encore dans les Balkans.
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